mercredi 28 février 2024

L’Organisation de défense des droits humains Hengaw publie un document sur les décès de prisonniers en Iran

 – Dans un document basé sur les données de son Centre de statistiques et de documents, l’Organisation des droits humains Hengaw a annoncé qu’au moins 32 prisonniers sont morts dans les prisons et centres de détention iraniens en 2023, dont neuf étaient des prisonniers politiques.

Le compte-rendu de l’Organisation des droits humains détaille les causes de décès :

  • Torture : 11 prisonniers
  • Accès médical retardé : 9 prisonniers
  • Bagarres entre prisonniers : 3 prisonniers
  • Morts suspectes : 3 prisonniers (peu après leur libération)
  • Suicide : 3 détenus
  • Empoisonnement suspect : 3 prisonniers
  • Crise cardiaque : 1 prisonnier (avant l’exécution)
  • Tirs directs des forces de sécurité : 1 détenu en fuite

Hengaw met en évidence des cas spécifiques

  • Shirzad Ahmadinejad : Un détenu du soulèvement de 2022 qui est mort en mars 2023 au département des renseignements d’Oroumieh.
  • Musa Esmaili et Peyman Galvani : prisonniers politiques kurdes torturés à mort en juillet 2023 dans les locaux des services de renseignements d’Oroumieh.
  • Arman Sangi : Prisonnier politique kurde décédé de manière suspecte en septembre 2023, trois mois après avoir purgé sa peine.
  • Hassan Jujeh Galvani : prisonnier politique décédé de manière suspecte quelques mois après sa libération, et dont l’enterrement a fait l’objet de mesures de sécurité strictes.
  • Sadegh Fuladiwanda : Détenu du soulèvement de 2022, torturé à mort en février 2023 dans le centre de détention des services de renseignement de Gachsaran.
  • Ebrahim Rigi : médecin baloutche de 24 ans, torturé à mort en mars 2023 au poste de police de Zahedan.
  • Javad Rouhi : Détenu lors du soulèvement de 2022, mort suspecte en été 2023 à la prison centrale de Nowshahr (la cause officiellement indiquée est un empoisonnement à la drogue).
  • Mahmoud Rakhshani : Un Baloutche de 19 ans décédé à l’hôpital après être tombé dans le coma à la suite de tortures subies au centre de détention des services de renseignement de Zabol.
  • Les informations soulignent que la plupart des prisonniers décédés purgeaient leur peine et met en évidence l’absence de contrôle judiciaire et la prévalence de graves actes de torture dans les centres de détention, en particulier dans les régions kurdes. Il conclut que ces décès constituent des exécutions extrajudiciaires, reflétant des violations généralisées des droits humains et des crimes potentiels contre l’humanité selon la définition de la Cour pénale internationale.
Le compte-rendu de Hengaw n’est pas le premier à soulever des préoccupations concernant les décès suspects de prisonniers. En avril 2023, Amnesty International a fait état de 96 décès attribués à la négligence médicale et au refus de soins dans les prisons iraniennes, soulignant le mépris du régime pour la vie humaine et les violations du droit à la vie.

Source : INU/CSDHI

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