Historique des incidents dans la province de Khorassan
De nombreux cas de ces interdictions ont eu lieu les années précédentes. Le dernier exemple date de 2021. Le procureur de Torqaba et Shandiz a annoncé : “Conformément au décret du Siège de la promotion de la vertu et de la prohibition du vice, et selon la fatwa de certains érudits qui interdisent aux femmes de faire du vélo en public, les femmes cyclistes ont été interdites dans la ville (agence IRNA – 31 mai 2021) “.
Auparavant, en juillet 2020, c’est le procureur de Torqaba et de Shandiz, dans le Khorassan-Razavi, qui avait interdit aux femmes de faire du vélo.
Le chef du Conseil du cyclisme de Khorassan-Razavi a annoncé cette interdiction dans les espaces publics de la province, indiquant que le siège de la promotion de la vertu et de la prohibition du vice en était à l’origine. (Site Asr-e Iran – 4 août 2020)
Un autre exemple est celui de la ville de Machad, où ce même organe de répression a interdit le cyclisme des femmes dans les espaces publics. Il a également mis en place un panneau d’interdiction des vélos dans les parcs et autres espaces publics de Sabzevar.
Les villes de la province de Khorassan et d’Ispahan ont été le point central de l’opposition à ce sport féminin (Site Asr-e Iran – 4 août 2020).
Les cyclistes interdites à Ispahan
Un autre exemple est celui du cyclisme féminin à Ispahan. En mai 2019, selon une décision rendue par le bureau du procureur d’Ispahan, les agents de police ont reçu l’ordre d’arrêter les femmes cyclistes et de leur confisquer leurs documents d’identité. La police a en outre reçu l’ordre de saisir les bicyclettes de toute femme cycliste sans pièce d’identité. Selon le bureau du procureur d’Ispahan, cette interdiction répondait aux objections des représentants du guide suprême, Ali Khamenei, à l’égard de la pratique du vélo par les femmes dans les espaces publics (Site Asr-e Iran – 14 mai 2019).
Un an plus tard, Yousef Tabatabaï-Nejad, l’imam de la prière du vendredi à Ispahan, a abordé la question lors de la première prière du vendredi après la levée des restrictions liées au coronavirus. Il a exhorté les médias à ne pas promouvoir le cyclisme féminin, ajoutant : “C’est une forme d’athéisme, et les érudits disent que ce n’est pas permis” (Site Entekhab -10 juillet 2020).
En 2019, l’Autorité des espaces publics d’Ispahan a fermé deux stations de Vélib à Darvazeh Dolat et Enghelab, car elles louaient des vélos à des femmes. (Agence Fars – 27 juin 2020) En 2019, les médias sociaux ont signalé la fermeture de la station de Velib d’Ispahan située sur le pont Marnan.
Les représentants de Khamenei ont mis l’accent sur le cyclisme dans les villes touristiques d’Iran, notamment dans les provinces d’Ispahan et de Khorassan. Alam ol-Hoda, l’un des imams du vendredi les plus misogynes de Khamenei, a menacé à plusieurs reprises les femmes cyclistes. Il a annoncé que “les filles qui font du vélo sous les yeux des garçons à l’université transformeront l’université en un foyer de corruption !” (Site Entekhab – 19 juin 2020).
Mohsen Mahmoudi, un autre représentant du Guide suprême et l’imam du vendredi de Varamine, a étendu les pensées misogynes des mollahs, en demandant : “Quelle est la valeur morale d’une cycliste portant des vêtements inappropriés ?” (Site Entekhab – 19 juin 2020).
Le sport féminin iranien se heurte à de nombreux obstacles
Pendant les années de la dictature misogyne des mollahs, le sport féminin a toujours été soumis à de nombreuses limitations et obstacles.
En politisant le sport féminin et en le transformant en une question de sécurité nationale, les mollahs continuent de priver les femmes de ces moyens sportifs. La misogynie des mollahs est allée jusqu’à rendre illégal pour les femmes de monter à moto (Site Asr-e Iran – 14 juin 2020).
Parmi les problèmes en Iran, outre le voile obligatoire, il y a la question du sport. La misogynie du pouvoir religieux dans ce domaine a empêché les Iraniennes d’atteindre de hauts degrés de réussite.
C’est le cas d’Atousa Abbasi, une championne cycliste iranienne. Elle a été la première médaillée féminine individuelle dans les compétitions asiatiques et détient le record de vitesse en Iran depuis 2014. Elle a été contrainte de se tourner vers la vente dans la rue en raison de sa détresse financière et de son incapacité à faire face à ses dépenses courantes.
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