mercredi 12 janvier 2022

Appels urgents lancés aux défenseurs des droits humains pour protéger la vie des prisonniers politiques iraniens

 CSDHI – Après deux ans de torture en prison, le prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei a été condamné à mort par la justice du régime iranien.

Arrêté et accusé de soutenir la résistance iranienne

En mars 2020, les autorités iraniennes ont arrêté Vafaei, âgé de 26 ans, champion de boxe de Mashhad. La justice d’Iran l’a accusé de soutenir le groupe d’opposition iranien, l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), de corruption et d' »incitation et destruction de certains lieux ».

Son avocat a reçu la dernière décision, mais comme le tribunal du régime a fixé la caution à un total de 30 milliards de tomans pour sa libération temporaire, et que la famille de Vafaei n’a pas les moyens de payer cette somme, elle ne peut pas faire grand-chose pour l’aider à ce stade.

Le régime croule déjà sous le poids des crises actuelles en Iran. Aussi, il recourt de manière désespérée à l’intensification des exécutions de prisonniers politiques et à la répression généralisée des citoyens iraniens. Il tente ainsi d’empêcher que les protestations sociales ne dégénèrent en un nouveau soulèvement. En outre, avec l’expansion des activités des unités de résistance en Iran, le régime craint que les jeunes ne rejoignent rapidement les rangs des réseaux du MEK dans le pays.

La résistance iranienne demande aux défenseurs des droits humains de sauver la vie du prisonnier politique

Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a déclaré : « La Résistance iranienne demande instamment au Secrétaire général des Nations unies, au Conseil des droits humains des Nations unies et au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits humains, et à tous les organes de défense des droits humains, ainsi qu’à l’Union européenne et à ses États membres, de prendre des mesures urgentes pour sauver la vie de ce prisonnier politique. »

Outre la situation critique de Vafaei, des inquiétudes concernant deux autres prisonniers politiques et leur transfert soudain vers d’autres prisons ont suscité des appels à une aide internationale.

Deux prisonniers politiques tués début janvier

Le 7 janvier, les agents du régime ont transféré de force Ebrahim Khalil Sedighi Hamedani, 63 ans, et son fils Salar, 30 ans, de la prison d’Oroumieh pour les prisons de Marivan et Kamyaran. Le ministère du renseignement du régime a arrêté les deux hommes en février 2019. Il les a accusés de « soutien envers le MEK et propagande contre le régime ». Un juge iranien les a, tous les deux, condamnés à 19 ans de prison.

Selon le CNRI, « Dariush Bakhshi, le chef du quartier des prisonniers politiques de la prison d’Oroumieh, a déclaré que les deux hommes avaient été transférés parce qu’ils avaient provoqué deux prisonniers en les incitant à protester et à faire grève. »

Ebrahim souffre de plusieurs problèmes de santé, dont le diabète. Malgré cela, il a entamé une grève de la faim dès son arrivée à la prison de Marivan. Son fils, Salar, s’occupe de lui depuis plusieurs années. Il a déclaré qu’il ne mettrait fin à sa grève de la faim que lorsque son fils serait réuni avec lui.

Le régime empêche notoirement les prisonniers politiques de recevoir leur traitement médical, voire d’accéder aux hôpitaux, tout en les torturant physiquement. Son objectif est d' »écraser » la résistance des prisonniers à la théocratie cléricale des mollahs. L’expulsion des prisonniers vers des prisons éloignées à travers l’Iran est également une autre méthode utilisée par le régime.

Le CNRI a déclaré : « La Résistance iranienne demande instamment aux Nations unies et aux autres organismes concernés de prendre des mesures immédiates pour sauver la vie de ces deux prisonniers politiques, en particulier celle d’Ebrahim, dont la santé est gravement atteinte. »

Source : INU

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