lundi 8 mars 2021

Les Iraniennes remplies d’espoir à l’occasion de la Journée internationale de la femme

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CSDHI – Aujourd’hui, le 8 mars, nous fêtons la Journée internationale de la femme. La plupart des pays du monde reconnaissent la Journée internationale de la femme. Ils commémorent les femmes par des célébrations. Ils évaluent aussi les réalisations des femmes dans leur pays au cours de l’année écoulée.

Ce n’est cependant pas le cas en Iran. Le régime clérical ne reconnaît pas les droits des femmes. Il ne les honore pas le 8 mars. Au cours des 42 années qui se sont écoulées depuis la révolution de 1979 en Iran, les mollahs ont opprimé les femmes en dépit de leur rôle dans la révolution qui a fait tomber le Shah.

Dès le premier jour après la révolution, le fondateur de la République islamique, Ruhollah Khomeini, a commencé sa campagne de répression, de discrimination et d’inégalité à l’égard des femmes.

Selon le point de vue misogyne des religieux, la place de la femme est dans le foyer pour faire le ménage et procréer. Le régime a commencé son oppression contre les femmes en imposant le hijab obligatoire. Cela a donc conduit à restreindre le nombre de femmes dans diverses professions tout en imposant une purification des genres. Les femmes se sont vu interdire de participer activement aux activités sociales et économiques. Les mollahs les ont même exclues de divers cours universitaires jugés inadaptés pour elles.

Les mollahs s’évertuent à les déposséder de tout droit

Si on leur laissait le choix, les religieux misogynes d’Iran interdiraient aux femmes de quitter leur foyer. Sous prétexte de religion, les clercs ont transformé nombre de leurs croyances rétrogrades en lois officielles. Ils les ont appliquées au nom de l’Islam. En Iran, les hommes sont autorisés unilatéralement à divorcer de leurs femmes quand ils le souhaitent. Toutefois, les femmes n’ont pas ce droit. Les femmes ne sont pas autorisées à voyager à l’étranger sans la permission de leur mari. Tout récemment, le 17 février, Samira Zargari, l’entraîneur(e) en chef de l’équipe féminine de ski alpin d’Iran, n’a pas pu partir avec son équipe en Italie parce que son mari lui avait interdit de quitter le pays.

Les femmes iraniennes ne sont même pas autorisées à se rendre dans les stades pour assister aux matchs masculins. Cette ségrégation des sexes est appliquée même dans les bus et les métros de la ville. Les femmes doivent rester dans la section des femmes même lorsqu’elles voyagent avec les membres masculins de leur famille. Elles ne peuvent pas s’asseoir à côté d’eux dans les bus ou le métro.

Les Iraniennes durement éprouvées par cette répression islamiste

Actuellement, malgré la pauvreté et les difficultés économiques, le ratio femmes/hommes sur le marché du travail est inférieur à 17 %. Pourtant, la plupart des femmes aient un diplôme universitaire. La pression et les restrictions croissantes imposées aux femmes iraniennes, les nombreux obstacles à l’emploi et aux activités sociales, les lois sur le mariage et la pauvreté croissante ont provoqué une dépression et une frustration généralisées chez les femmes. Elles ont entraîné une augmentation du taux de suicide féminin en Iran. Les femmes iraniennes se classent au premier rang de l' »auto-immolation » au Moyen-Orient. Elles sont vulnérables face à la loi et aux politiques misogynes institutionnalisées du pays. Au lieu de supprimer les obstacles institutionnalisés et discriminatoires et de créer l’égalité des chances économiques, le régime consolide les lois et règlements. Et forcément, cela encourage la discrimination à l’égard des femmes et ça les marginalisent de plus en plus. Dans ces lois, les femmes sont données aux hommes comme captives ou esclaves sexuelles. Dans de nombreux cas, les femmes finissent par se suicider lors de disputes familiales. Selon les lois du régime, l’âge légal du mariage pour les filles est de 13 ans. En dessous de cet âge, un père peut forcer sa fille à se marier avec l’approbation d’un juge. Cette situation a accru la propension des femmes à la toxicomanie. Si bien qu’au cours des 15 dernières années, cette tendance a doublé.

Malgré toutes les répressions, certaines ne se découragent pas et luttent … toujours

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Il est à noter que malgré toutes ces pressions au cours des 42 dernières années, les femmes iraniennes n’ont jamais succombé aux exigences rétrogrades et réactionnaires des mollahs. Dès le début, les femmes ont affronté le régime après avoir reconnu les politiques misogynes de Khomeiny et de ses partisans. Pendant ce temps, le régime a emprisonné, torturé ou exécuté des dizaines de milliers de femmes, dont des jeunes filles de 13 ans et des femmes de 70 ans. Pendant le mandat du président Rouhani, qui se dit modéré, le régime a exécuté 114 femmes depuis 2013.

Leur rôle décisif dans les manifestations de novembre 2019

Les femmes ont également joué un rôle clé dans les récentes manifestations nationales en Iran. Lors des manifestations de novembre 2019, le ministre iranien de l’intérieur, Rahmani Fazli, a déclaré que les manifestants étaient organisés en équipes de 4 à 5 personnes. Selon lui, il y avait généralement une femme parmi eux en tant que leader. Elle encourageait les gens à participer aux manifestations. Cela indique que bien que les femmes étaient soumises à la répression la plus sévère sous les mollahs, leur lutte ne s’est jamais arrêtée. Au contraire, elle a connu une croissance exponentielle.

Les femmes ne s’émanciperont pas tant que les religieux dirigeront l’Iran. Elles sont déterminées à poursuivre le combat jusqu’à obtenir la liberté via un changement de régime.

Source : Iran News Wire

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