vendredi 11 juin 2021

Des criminelles violentes agressent une prisonnière politique

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CSDHI – Des prisonnières ont battu et blessé la prisonnière politique Shakila Monfared, lundi 7 juin, après son maintien illégal dans une section qui accueille des criminelles dangereuses dans la prison de Qarchak.

Des détenues violentes attaquent la prisonnière politique

Des prisonnières incitées par le personnel pénitentiaire ont attaqué et insulté Shakila Monfared, la blessant avec le couvercle d’une boîte de thon. Selon la loi iranienne, les prisons sont tenues de diviser les prisonnières en fonction de la nature de leurs condamnations.

L’article 69 du règlement de l’Organisation des prisons d’État stipule ce qui suit : « Tous les condamné(e)s, lors de leur admission dans les prisons fortifiées ou les centres de réhabilitation, seront séparé(e)s en fonction du type et de la durée de leur peine, de leurs antécédents, de leur caractère, de leur moralité et de leur comportement, conformément aux décisions prises par le Conseil de classification des prisonniers. »

Les autorités continuent de mélanger les prisonnier(e)s politiques avec des détenu(e)s violent(e)s

Mais les autorités continuent de transférer et détenir les prisonnières politiques dans des prisons, avec des détenues condamnées pour des crimes violents ou ayant des problèmes de toxicomanie.

Née en 1993, la prisonnière politique Shakila Monfared réside à Téhéran. Le 22 août 2020, les services du renseignement l’ont arrêtée alors qu’elle sortait de chez elle.

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a initialement condamnée à six ans de prison et quatre mois de travaux forcés au ministère de l’Agriculture Jihad pour « activités de propagande contre le régime et insulte aux sanctifications de l’islam. »

La branche 36 de la cour d’appel de Téhéran a commué sa peine en quatre ans et deux mois de prison.

Les autorités iraniennes ont banni la prisonnière politique Shakila Monfared de la prison de Qarchak à Varamin en mai.

L’enfermement des prisonnier(e)s politiques en Iran avec des criminel(le)s violent(e)s a mis leur vie en danger.

Les autorités mettent la vie des prisonnier(e)s en danger

En plaçant les prisonnier(e)s politiques aux côtés de criminel(le)s, les autorités iraniennes mettent leur vie en danger. De multiples informations indiquent que des détenu(e)s criminel(le)s ont attaqué les prisonnier(e)s politiques.

En juin 2019, deux détenus ont poignardé à mort, Alireza Shirmohammadali, un prisonnier politique de 21 ans, dans le tristement célèbre pénitencier du Grand Téhéran.

La justice avait condamné M. Shirmohammadali à huit ans de prison pour « diffusion de propagande contre le régime et insulte du fondateur du régime des mollahs, Khomeiny, et son actuel guide suprême Ali Khamenei. »

Dans une affaire récente, des prisonniers condamnés pour des crimes violents ont battu Hossein Hashemi, un manifestant iranien détenu au pénitencier du Grand Téhéran. On l’a également enfermé dans le même secteur que des criminels qui avaient commis des infractions graves telles que des meurtres.

Le transfert des prisonniers politiques, des dissidents et des prisonniers d’opinion dans le quartier des criminels dangereux ou de droit commun est l’une des tactiques utilisées pour accroître la pression exercée sur eux.

Certains prisonniers politiques et civils, dont Hossein Hashemi et Arash Sadeghi, ont écrit des lettres critiquant le régime pour violation des lois exigeant la séparation des détenus en fonction de leur type de condamnation.

Les prisonniers n’ont nulle part où aller pour être en sécurité

Les autorités ont récemment libéré de la prison de Rajaï Chahr à Karaj, le militant des droits humains, Arash Sadeghi. Dans une lettre datée de février, il a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation de sa femme et d’autres prisonniers politiques.

« La mort (du prisonnier politique) Alireza Shirmohammadali (en juin 2019), l’intimidation et la torture des prisonniers politiques, comme l’exil des prisonniers masculins vers le pénitencier central du Grand Téhéran (GTCP) ou la prison de Rajaï Chahr, et des femmes vers la prison de Gharchak à Varamin, les passages à tabac effectués par les autorités pénitentiaires, le dépôt de nouvelles fausses accusations contre des prisonniers politiques pour avoir critiqué le régime, l’intimidation des familles des prisonniers et leur exil dans des villes éloignées de leur lieu de résidence, le refus de les séparer des prisonniers dangereux et le refus de leur accorder les droits les plus élémentaires, comme le traitement dans les hôpitaux, ne sont qu’une petite partie des violations des droits humains commises sous Ebrahim Raïssi.

Malheureusement, les prisonniers n’ont nulle part où aller pour trouver sécurité et soutien. Leur situation est bien pire dans les prisons situées dans des régions éloignées.

Le régime recourt aux méthodes les plus violentes pour briser le moral des prisonniers. La situation empire chaque jour avec la coopération du juge Amin Vaziri. C’est une marionnette aux mains des services de la sécurité, à savoir les pasdarans et le ministère du renseignement. »

Source : Iran HRM

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