samedi 12 juin 2021

Iran : La diaspora planifie un grand rassemblement en appui au boycott de la présidentielle des mollahs

 Le 18 juin, le régime iranien tiendra son simulacre d’élection présidentielle, mais tous les signes montrent que le Guide suprême des mollahs a déjà choisi Ebrahim Raïssi, chef du pouvoir judiciaire et criminel notoire, pour être le prochain président de son régime moribond. Le mois prochain, la Résistance iranienne organisera son grand rassemblement annuel des défenseurs du changement de régime en Iran. Le message de ce rassemblement est d’autant plus d’actualité que selon de nombreux observateurs, l’élection présidentielle du régime sera boycottée par une grande partie de la population iranienne qui rejette les dirigeants et l’ensemble du système théocratique totalitaire.

En Iran, ce boycott est actuellement promu par des graffitis et d’autres activités des «unités de résistance » affiliées à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).
La continuité entre les soulèvements populaires des années précédents et la campagne de boycott a conduit certains responsables du régime iraniens et médias d’État à mettre en garde contre la possibilité qu’une faible participation électorale soit le précurseur de nouveaux troubles. Ces prédictions semblent d’autant plus prémonitoires à la lumière du fait que ces dernières semaines ont vu une augmentation du nombre et de l’ampleur des manifestations publiques. Ce phénomène commençait déjà à émerger au moment des vacances du Nouvel An en Iran, en mars, lorsque la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, a souligné les affrontements entre la population et les autorités au Sistan et du Baloutchistan et les a cités comme preuve que « l’incendie des soulèvements renaît des cendres du coronavirus. »

Free Iran World Summit 2021: The Democratic Alternative on the March to Victory https://youtu.be/MTvubtZ-pM4

Cette déclaration faisait référence au fait que les manifestations publiques avaient été relativement petites et déconnectées au cours de l’année précédente, après s’être clairement intensifiées de fin 2017 jusqu’au début de 2020. Le point de départ apparent était une manifestation dans la ville de Mashhad qui s’est initialement concentrée sur des griefs économiques, mais a rapidement pris une tonalité politique plus large et s’est également étendue à d’autres villes et villages de la République islamique. À la mi-janvier 2018, ce mouvement s’était étendu à bien plus de 100 localités et avait introduit des appels explicites au changement de régime dans le courant dominant.

L’adoption généralisée de slogans comme « Mort au dictateur » a incité le guide suprême du régime, Ali Khamenei, à reconnaître publiquement que les manifestations avaient été menées en grande partie par l’OMPI. Mais ce faisant, Khamenei a tacitement reconnu la vulnérabilité du régime face à un mouvement de résistance organisé. Au cours des trois décennies précédentes, depuis la tentative d’éliminer l’OMPI par un massacre de prisonniers politiques à l’été 1988, les autorités iraniennes ont insisté sur le fait que l’organisation avait peu de soutien populaire ou une structure organisationnelle efficace. Mais l’OMPI confirmé comme la force motrice du soulèvement de 2018, il est devenu plus clair que jamais que les mollahs étaient confrontés à un sérieux défi pour leur emprise au pouvoir.

Conférence annuel “Iran Libre” en Albanie https://youtu.be/DIPuHc14RZU

Moins de six mois après la fin du soulèvement, Téhéran a tenté de compenser les nouveaux signes de sa propre vulnérabilité en portant un coup contre la structure de soutien internationale de l’OMPI. En juin 2018, les autorités européennes ont déjoué un complot visant à déclencher des explosifs lors du rassemblement du CNRI à Paris (Villepinte). L’événement avait réuni des centaines de dignitaires politiques du monde entier, dont des dizaines de parlementaires et universitaires américains et européens et arabes. Le cerveau du complot terroriste de Téhéran, un diplomate de haut rang nommé Assadollah Assadi, avait remis en main propre un engin explosif à deux agents et leur aurait demandé de le placer aussi près que possible de Maryam Radjavi, qui a prononcé le discours d’ouverture et a souligné le progrès avant et après le soulèvement de janvier.

Si le complot n’avait pas été déjoué, il aurait presque certainement fait des centaines de morts, dont ceux de certains dignitaires occidentaux. Nombre de ces mêmes dignitaires prévoient désormais d’assister au prochain rassemblement de la coalition du CNRI et de réaffirmer leur engagement en faveur de politiques susceptibles de faciliter le renversement du régime actuel par le peuple iranien et la mise en place d’une alternative démocratique.

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