CSDHI – Selon les informations recueillies par des sources proches de la Résistance iranienne au mois d’août, les Iraniens ont organisé 331 manifestations dans 82 villes et 26 provinces. Ce qui fait une moyenne de huit manifestations par jour.
Plus précisément, les Iraniens se sont rassemblés pour exprimer leurs griefs économiques et réclamer leurs salaires impayés. La plupart des protestations ont duré plusieurs jours.
Le nombre de manifestations a augmenté par rapport aux 237 enregistrées au mois de juillet.
Les employés du pétrole et du gaz
Les employés du pétrole et du gaz de plusieurs villes ont organisé des manifestations dès le début du mois d’août. Ils protestent contre le retard de leurs salaires et avantages, leurs conditions de travail difficiles et leur manque de sécurité d’emploi. La grève a d’abord été déclenchée par les employés du pétrole et de la pétrochimie. Ensuite, elle a été rejointe par les employés des centrales électriques.
Les manifestations des employés du pétrole et de la pétrochimie se sont finalement étendues à 24 villes, 12 provinces et 55 districts. Les directeurs et les prestataires ont tenté d’arrêter la grève en leur faisant de fausses promesses. Selon nos renseignements, certains d’entre eux ont cru leur promesse et sont retournés au travail tandis que d’autres sont toujours en grève.
Les travailleurs
Outre les travailleurs de l’industrie, les travailleurs d’autres secteurs ont organisé 177 manifestations dans 57 villes. Parmi ces manifestations, on peut citer :
- Les employés de la compagnie de canne à sucre Haft Tappeh à Shush (sud-ouest de l’Iran) ont poursuivi leur grève durant tout le mois ;
- Les employés d’HEPCO à Arak ont protesté pendant 20 jours, notamment contre le retard de leurs salaires ;
- Les employés de la Damash Mineral Water Company dans le nord de l’Iran ont manifesté pendant une semaine contre les mois de retard de paiement de leurs salaires et de leurs assurances ;
- Les travailleurs de Neishabour Telecommunications dans le nord-est de l’Iran ont protesté pendant plus d’une semaine contre leurs contrats de travail temporaires. Ils ont aussi manifesté à cause du retard de paiement de leurs salaires.
Les travailleurs des villes de Khorramabad, Ahwaz, Abadan, Lali, Sheston, Iranshahr, Saravan, Qeshm, Khoy, Khorramshahr, Mirjaveh, Ravansar, Boroujerd, Bandar Khomeini, Kut Abdullah et Yasouj se sont rassemblés pour protester contre le retard de leurs salaires.
Les cheminots de Zanjan, Tabriz, Varamin, Pishva, Garmsar, Karaj, Kordan, Hashtgerd, Abik, Ziaran, Neishabour, Téhéran, Shahroud et Andimeshk ont organisé également des manifestations. Ils s’opposent à la privatisation des compagnies de chemin de fer et le retard de leurs salaires.
Les employés licenciés du département de l’entretien des routes et des transports de la province de Qazvin, dans le nord-ouest de l’Iran, ont organisé des manifestations pour exprimer leurs griefs économiques.
Les employés d’une entreprise de fabrication de comptoirs dans la ville de Qazvin, au nord-ouest du pays, ont protesté pour réclamer leurs salaires.
Les retraités
Les retraités iraniens reçoivent de maigres pensions, qui ne leur sont pas versées en temps voulu. La situation économique se détériore et les prix sont très élevés. Les retraités souffrent également de diverses maladies, aggravées par l’épidémie de la COVID-19. Ils ont organisé 21 manifestations dans 14 villes au cours du mois d’août.
Notons que les retraités des villes de Téhéran, Sanandaj, Bojnourd, Gachsaran, Ilam, Kermanshah, Sari, Mashhad, Karaj, Rasht, Tabriz, Ahwaz et Ispahan sont descendus dans les rues. Ils ont critiqué la faiblesse de leurs pensions.
Les enseignants
Les enseignants ont organisé 16 manifestations dans cinq villes, dont :
- Le préscolaire à Dezful, pour protester contre leur emploi ;
- Les enseignants sous contrat à Téhéran pour protester contre leur statut d’emploi ;
- Les contractuels dans la province d’Alborz pour protester contre leur statut d’emploi ;
- Ceux des différents districts de Téhéran pendant des jours consécutifs pour protester contre leur situation professionnelle ;
- Les contractuels à Téhéran pendant des jours consécutifs pour protester contre le retard de leurs salaires ;
- Les professeurs du secteur privé à Téhéran. Ils s’opposent au fait qu’ils ne sont pas officiellement employés par le ministère de l’éducation.
Les créanciers escroqués
Les créanciers escroqués ont organisé huit manifestations dans trois villes en août. Il s’agissait notamment de clients de l’Azvico (société de l’industrie automobile de l’Azerbaïdjan) à Téhéran et à Tabriz.
Les étudiants d’universités
Des étudiants iraniens ont organisé cinq manifestations dans cinq villes en août. Les étudiants en médecine de Boroujerd, Kerman et Mashhad ont organisé des manifestations. Les étudiants en médecine de Rasht se sont rassemblés pour protester contre leurs examens de pré-internat. Ceux d’Ispahan se sont révoltés contre la manière dont les étudiants sont traités par les responsables de l’université.
Les agriculteurs
Les producteurs de tomates de Kermanshah ont protesté contre les prix fixés par le gouvernement, qu’ils jugent trop bas. Les agriculteurs d’Ispahan, dans le centre de l’Iran, ont protesté contre le blocage de la rivière Zayandeh Rud. En effet, ils l’utilisent pour l’irrigation, ainsi que contre la négligence du régime à l’égard de leurs problèmes agricoles.
Les autres secteurs
D’autres secteurs ont organisé 82 manifestations dans 43 villes en août. Il s’agit notamment :
- Des familles des prisonniers politiques exécutés en 1988 au cimetière de Khavaran à Téhéran ;
- Des familles qui ont perdu leurs proches dans le vol international ukrainien abattu par le régime à Téhéran devant l’ambassade d’Ukraine ;
- De l’attaque contre un poste de police par les membres de la famille d’un garçon de 13 ans tué par la police dans le village de Qahavand à Hamadan, au nord-ouest de l’Iran ;
- Des familles de prisonniers politiques devant la prison centrale de Mashhad, pour demander des informations sur la situation de leurs proches en prison ;
- Des villageois d’Abolfazl, près d’Ahwaz, et affrontements avec les forces spéciales et les autorités municipales venues démolir leurs maisons ;
- Des infirmières et du personnel soignant sous contrat dans les hôpitaux de Mashhad, pour protester contre la discrimination dans leurs salaires et les bas salaires ;
- Des infirmières et personnel soignant sous contrat, des nutritionnistes et des sages-femmes à Kerman, pour protester contre leurs salaires impayés ;
- Des infirmières et personnel soignant à Ahwaz, pour protester contre leurs retards de salaires, leur statut d’emploi et leur manque de sécurité d’emploi ;
- Des soignants à l’hôpital d’Oroumieh pour protester contre leurs conditions de vie et leurs salaires impayés ;
- Des médecins et des infirmières dans les hôpitaux publics de Chiraz pour protester contre les retards de paiement de leurs salaires.
- Du personnel soignant dans les hôpitaux d’Ispahan pour protester contre les retards de paiement de leurs salaires.
- Des médecins urgentistes pour exiger le règlement de leurs griefs économiques.
Source : Iran News Wire
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