samedi 26 septembre 2020

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne interviennent sur le traitement des prisonniers en Iran

 CSDHI – Les trois pays (E3) ont fait allusion à l’exécution d’Afkari. Ils affirment que les Iraniens devraient avoir le droit d’exprimer leurs opinions sans être intimidés. Au lieu de cela, de nombreux manifestants ont perdu la vie à cause de leurs convictions. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne se mobilisent en faveur des prisonniers détenus par le Régime iranien.

Convocation des ambassadeurs iraniens

Dans un article du Guardian britannique, le journaliste Patrick Wintour a déclaré que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni convoquent, conjointement et actuellement, les ambassadeurs iraniens pour protester contre la détention des binationaux en Iran et le traitement sévère de ses prisonniers politiques.

L’ambassadeur iranien en Grande-Bretagne a été convoqué mardi pour rencontrer de hauts responsables du ministère des affaires étrangères. Paris et Berlin devraient répondre de la même manière cette semaine. The Guardian a vu une lettre et l’a remise à Hamid Baeidinejad. Elle affirme que l’Iran est en train de perdre sa réputation au sein de la communauté internationale. Elle le doit à la façon dont il détient arbitrairement des personnes.

Les trois pays craignent un acharnement sur les binationaux

Ces pays ont réagi car ils craignent que d’autres violations des droits humains aient lieu. Ils craignent que les binationaux actuellement détenus soient pris pour cible. La rumeur veut que Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une binationale irano-britannique, que le régime a emprisonné en 2016 et qui est maintenant assignée à résidence au domicile de ses parents, soit à nouveau l’objet de nouvelles accusations. La famille a laissé entendre qu’une récente visite des pasdarans avait pour but de les intimider.

D’autres événements ont eu lieu récemment. Nous pensons à l’exécution d’un prisonnier politique, Navid Afkari et à la grève de la faim de plus de 40 jours actuellement menée par Nasrin Sotoudeh. Elle est avocate et sa plus grande préoccupation est la défense du droit des femmes à ne pas porter le hijab. Elle a commencé une grève de la faim pour mettre en lumière les terribles conditions de vie que les Iraniens doivent endurer à cause de la Covid-19. Plus de 108 800 personnes en Iran sont mortes à cause de la Covid-19, selon un rapport de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK). Elle demande aussi la libération des prisonniers politiques.

Simultanément, la France tente de faire libérer Fariba Adelkah. C’est une universitaire franco-iranienne très respectée. Le régime l’a arrêtée en 2018. Elle se trouvait à la prison d’Evine. Toutefois, les agents pénitenciers l’ont récemment transférée dans un centre de détention du ministère du renseignement.

La Grande-Bretagne inquiète des violations des droits humains

On a également révélé que le diplomate iranien, Hamid Baeidinejad, a reçu une lettre. celle-ci révèle l’inquiétude de la Grande-Bretagne concernant la gravité des violations des droits humains en Iran. La lettre indique que les citoyens britanniques, y compris les binationaux, souffrent de manière injustifiée des conditions de détention carcérales difficiles. La lettre considère que ces personnes ont été « arrêtées arbitrairement ». Le régime devrait les rendre à leurs familles. Un troisième élément de la lettre concerne la persécution inutile et continue des Iraniens qui défendent les droits humains dans leur propre pays.

Les trois pays (E3) ont fait allusion à l’exécution d’Afkari. Ils déclarent que les gens devraient avoir le droit d’exprimer leurs opinions sans être intimidés. Au lieu de cela, de nombreux manifestants ont perdu la vie pour ce qu’ils croyaient.

Ils ajoutent : « Des médias libres et indépendants sont essentiels au bon fonctionnement d’une société. Les organisations culturelles, qui relient les gens par-delà les frontières, profitent à tous nos peuples. »

Jusqu’à présent, l’Iran n’a reçu aucun avertissement concernant les conséquences possibles si les violations des droits humains persistent. De toute évidence, la probabilité que les trois pays retirent leur soutien à l’accord nucléaire iranien de 2015, en fait partie.  Les États-Unis ne soutiennent plus cet accord. Ils estiment donc avoir le droit d’appliquer les sanctions de l’ONU. Et cela comprend le maintien de l’embargo sur les ventes d’armes conventionnelles à l’Iran. Les E3 insistent sur le fait que les États-Unis n’ont pas le pouvoir légal de poursuivre ces actions.

L’Allemagne annule la visite de Javad Zarid

Javad Zarif, le ministre iranien des affaires étrangères, a annulé la semaine dernière une visite prévue en Europe, soi-disant à cause de la Covid-19. Cependant, on a appris que c’était le ministère allemand des affaires étrangères qui l’avait annulé. Cela pourrait être lié à l’exécution de Navid Afkari, même si personne n’a encore confirmé l’information.

Zarif a dit qu’il n’a pas l’intention de libérer de prisonniers. Sauf si ces pays négicient avec l’Iran afin d’échanger des prisonniers.

Les pays européens ont récemment contesté le gouvernement iranien sur le fait qu’un jury public avait assisté aux procès de prisonniers politiques devant un tribunal public. Pourtant, ils sont actuellement jugés par un tribunal révolutionnaire, fondé lors de la révolution islamique pour juger toute personne soupçonnée d’avoir commis certains crimes. Par exemple, pour essayer de renverser le gouvernement et commettre un blasphème.

Source : Stop au Fondamentalisme

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