Nasrin sotoudeh doit être libérée
« Les autorités iraniennes renvoient Mme Sotoudeh en prison où elle est exposée à un risque accru de la COVID-19, à cause de son grave problème cardiaque », ont déclaré les experts.
« Nous demandons instamment aux autorités de revenir immédiatement sur cette décision. Elles doivent accepter ses demandes de rétablissement à domicile avant de subir une intervention cardiaque. Nous demandons de lui permettre de choisir librement son propre traitement médical », ont-ils ajouté.
De sérieuse inquiétudes sur sa santé
Les experts ont fait part de leurs profondes inquiétudes pour sa santé. En plus, ils ont souligné que la détention actuelle de Mme Sotoudeh est à nouveau prétendument arbitraire. En 2011, après avoir été emprisonnée, le Groupe de travail sur la détention arbitraire a conclu qu’elle avait été arbitrairement privée de sa liberté. Il a donc demandé sa libération immédiate. L’emprisonnement actuel de Mme Sotoudeh survient après sa condamnation en mars 2019 à une peine de prison combinée de plus de 30 ans et 148 coups de fouet pour sept chefs d’accusation. La loi iranienne exige qu’elle purge 12 ans, la plus sévère de ses sept peines.
Une avocate courageuse et dévouée aux droits humains
« Mme Sotoudeh est une avocate reconnue pour les droits humains. Elle défend sans peur les droits des Iraniens malgré le harcèlement constant du régime depuis plus de dix ans », ont déclaré les experts. « Elle continue à élever la voix pour défendre les droits humains malgré son emprisonnement et sa mauvaise santé. »
« Les preuves suggèrent que la détention de Mme Sotoudeh est une vengeance du régime pour son travail inlassable de défense des droits humains ». Elle est l’un des nombreux avocats iraniens spécialisés dans les droits humains, actuellement emprisonnés. Ses condamnations et ses peines, ainsi que celles de tous les autres avocats détenus arbitrairement en Iran, devraient être immédiatement annulées. Son affaire devrait être réexaminée conformément aux normes d’un procès équitable », ont ajouté les experts.
Gravement malade, ils la renvoient en prison
Le 23 septembre 2020, les autorités iraniennes ont renvoyé Mme Sotoudeh à la prison d’Evine depuis l’hôpital de Taleghani. Elle y avait été admise le 19 septembre pour un grave problème cardiaque. Pendant son séjour à l’hôpital, des agents de la sécurité de l’État l’ont surveillée. Ils en auraient profité pour faire obstruction à son traitement, privée de tout contact avec sa famille et l’auraient maltraitée. Elle est affaiblie car elle a refusé de manger pendant plus de 40 jours. En effet, elle a dénoncé les mauvaises mesures d’hygiène carcérales en pleine pandémie. Et elle a protesté aussi contre le refus des autorités de libérer temporairement certains prisonniers. Il s’agit des défenseurs des droits humains, des avocats, des prisonniers politiques et des prisonniers de conscience.
Les experts ont fait écho à l’appel de Mme Sotoudeh pour que les autorités iraniennes accordent une libération temporaire aux défenseurs des droits de l’homme, aux avocats, aux doubles nationaux et étrangers, aux prisonniers de conscience, aux prisonniers politiques et à toutes les autres personnes détenues sans base légale suffisante pendant la pandémie COVID-19.
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