Le 28 septembre, les médias officiels ont rapporté l’arrestation de 389 jeunes à Téhéran. Ils sont accusés d’être des « voyous. » Ces arrestations massives ne font que renforcer l’atmosphère de peur en ville. Elles s’accompagnent de répression.
Hossein Rahimi, commandant de la police du Grand Téhéran et Qassem Rezaei, commandant adjoint de la NAJA, ont annoncé, le 28 septembre, le lancement d’une opération de grande à Téhéran. Elle a débuté à 16 heures, le 27 septembre. Elle se poursuivra jusqu’au 28 septembre, 7 heures.
Etiqueter les jeunes comme des « voyous »
Comme il en a l’habitude, le régime qualifie les jeunes de « voyous.» Il se sert de ce prétexte pour réprimer les jeunes. Pendant la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, il a traité les jeunes de « canailles ». Quant à l’actuel président Hassan Rouhani, après la répression brutale des jeunes en novembre 2019, il les a traités de bande de saboteurs et de voyous.
Hossein Rahimi est l’un responsable des pasdarans. Il était l’un des commandants de la répression et des crimes lors du soulèvement de novembre 2019. Il a justifié les récentes arrestations en disant que l’opération avait été menée à la « demande répétée du peuple. » Cette déclaration de Rahimi n’est qu’un alibi pour le régime. cela lui permet de mener à bien tous ses crimes et sa répression au nom du peuple et selon la volonté du peuple.
Opération conjointe des pasdarans et de la police
L’arrestation de 389 jeunes, réalisée en 15 heures, est une opération de grande envergure menée par les pasdarans et la NAJA. Ils ont ratissé 125 quartiers de Téhéran. Le but principal d’une opération de cette envergure est de créer un climat de peur et d’élargir l’atmosphère de répression.
Selon les médias officiels du gouvernement, le seuil de pauvreté a atteint 100 millions de rials [340 €]. En raison de l’augmentation du prix des marchandises, la viande et les fruits ont disparu de la table des Iraniens. Les œufs sont devenus l’aliment principal de nombreuses personnes. Mais ils sont maintenant trop chers pour de nombreuses familles à cause de la flambée des prix. Le prix du pain a doublé depuis le début de cette année. Le coût du logement a été multiplié par dix.
Le message des grands soulèvements
Ces réalités sociales de plus en plus amères présagent de futurs soulèvements de grande ampleur et enflammés comme celui de novembre 2019. Les autorités le savent. Cela les incite à recourir de plus en plus à la répression.
Le 27 septembre, la télévision officielle a rapporté un incendie dans un hôpital de Chiraz. « Une personne qui avait des problèmes avec son médecin pour payer une visite médicale a mis le feu au bâtiment », a déclaré le colonel Mohammadi. C’est le chef adjoint de la police de la province de Fars.
Si un patient incendie le bâtiment médical de Kima à Chiraz car il n’a pas les moyens de payer son traitement, c’est une alarme sérieuse et forte pour le gouvernement et les dirigeants du régime. De surcroît, c’est un signal d’alarme d’un potentiel futur soulèvement dans toutes les villes et provinces. Les Iraniens pourraient mettre le feu aux endroits qui leur causent misère et oppression.
Le soulèvement de novembre a été une grande leçon pour le gouvernement. Plus précisément, lorsque la colère cachée des pauvres, des démunis et des opprimés s’est enflammée comme de la poudre à canon, elle s’est rapidement propagée à toutes les villes. Plus de 1000 banques et centres gouvernementaux ont brûlé pendant la nuit. Ce fut une leçon inoubliable pour le gouvernement. Les jeunes des villes sont arrêtés et emprisonnés sous prétexte qu’ils sont des voyous et des mécréants.
Source : INU
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