Les prisonniers sommés de se taire depuis la pendaison de Navid
Le juge a averti les trois prisonniers politiques, Amir Hossein Moradi, Mohammad Rajabi et Saied Tamjidi, de garder le silence sur leurs conditions de détention. S’ils divulguaient des informations sur leurs situations et refusaient de garder le silence, leurs condamnations à mort seraient alors exécutées.
Après l’exécution de Navid Afkari, les autorités pénitentiaires ont menacé de mort d’autres détenus de la section 5 du pénitencier du Grand Téhéran. Il s’agit des manifestants arrêtés lors du soulèvement de novembre 2019. Les agents pénitenciers leur ont dit que l’indignation internationale ne pouvait pas sauver Navid.
« Nous exécutons qui nous voulons ! »
Selon une source bien informée : « Ils sont entrés dans les couloirs de la section 5 et ils ont dit « Avez-vous vu qu’aucun des reportages des médias et des appels internationaux sur l’exécution de Navid n’a fonctionné. Nous exécutons qui nous voulons. »
Les agents répressifs ont tué au moins 1 500 manifestants au cours des manifestations et arrêté plus de 12 000.
Les trois manifestants se sont rebellés contre le régime en 2019
Amirhossein Moradi, Mohammad Rajabi et Saeed Tamjidi auraient environ 20 ans. Ils faisaient partie des milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues d’Iran en novembre.
Après un procès à huis clos en janvier 2020, le régime les a condamnés pour des délits tels que le sabotage, le vol à main armée et la fuite illégale du pays.
Les agents du régime les ont battus et torturés en détention. Ils ont utilisé des décharges électriques et les ont pendus par les pieds, la tête en bas, pendant de longs moments.
Pour cette raison, la justice iranienne les a condamnés à mort
Abolghasem Salavati les a condamnés à mort devant la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Salavati est connu pour sa longue histoire de condamnations à mort prononcées contre des prisonniers politiques et des dissidents. En décembre 2019, le département du Trésor américain a sanctionné le juge Salavati. Il l’accuse de « censure ou autres activités qui interdisent, limitent ou pénalisent l’exercice de la liberté d’expression ou de réunion par les citoyens d’Iran. »
Le 18 février 2020, le porte-parole judiciaire du régime a accusé les trois hommes d’être des « chefs d’émeute ». Selon lui, ils auraient « mis le feu à des banques et des stations d’essence pendant les manifestations nationales. Par ailleurs, ils auraient filmé leurs actes et envoyé les vidéos aux médias étrangers. » En fin de compte, la justice les a condamnés à une peine de 11 à 16 ans de prison et au fouet.
Sauvés temporairement par le peuple
En juillet 2020, la confirmation de la sentence par la cour suprême a déclenché la colère du peuple. L’hashtag persan #do_not_execute a été utilisé sept millions de fois en ligne.
A la suite de cette campagne en ligne, la cour suprême a temporairement accepté un nouveau procès. C’est ce qu’a confié leur avocat, Babak Paknia,
Le régime a récemment exécuté deux manifestants, Mostafa Salehi le 5 août. Puis, il a pendu le champion de lutte, Navid Afkari le 12 septembre. Ainsi, il espère faire avancer son objectif de terrifier une société mécontente.
Source : Iran HRM
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