Est-il mort pendu ?
Le ministère du renseignement et de la sécurité (MOIS) du régime a menacé le père, la mère et les deux frères de Navid avant de livrer son corps. D’ailleurs, il ne les a autorisés à l’enterrer qu’à la nuit tombée, avec une assistance très limitée.
Le régime a interdit les téléphones portables lors de l’enterrement afin d’empêcher la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux.
Les agents du régime avaient également préparé la tombe à l’avance afin d’enterrer la victime rapidement. Il fallait aussi éviter que un rassemblement de la population Des dizaines d’agents du MOIS et des forces de répression étaient présents à l’enterrement par crainte des protestations de la population.
Une vidéo secrètement capturée de ses funérailles a été mise en ligne le jour même.
De lourdes restrictions ont été mises en place, en présence d’agents de sécurité et de renseignement. Malgré cela, des groupes de jeunes de Chiraz se sont rendus au cimetière du village de Sangar le matin des funérailles. Ils ont déposé des fleurs et des bougies sur sa tombe.
Selon les informations, sa famille n’a pas été autorisée à voir le corps de Navid avant son enterrement. Elle n’a pu voir que son visage.
Selon d’autres informations, Navid n’a pas été exécuté. Il a été torturé à mort.
Ces informations ne peuvent pas être confirmées. Toutefois, les témoins oculaires qui ont vu le visage de Navid ont dit que son nez était cassé. Ils ont également remarqué qu’il n’y avait pas de brûlures de corde autour de son cou.
Même accusé et torturé, il clame son innocence
Le champion de lutte Navid Afkari a été arrêté pour avoir participé à des manifestations dans la ville de Chiraz, dans le sud du pays, en 2018. Il a été condamné pour avoir tué un agent de sécurité du service des eaux et des égouts du régime.
Le régime des mollahs l’a condamné à mort après l’avoir brutalement torturé et forcé à avouer des crimes qu’il n’avait pas commis.
Il a envoyé de nombreux messages depuis la prison disant que les agents du régime l’avaient torturé pour avouer.
Dans une lettre envoyée depuis la prison d’Adelabad, le 13 septembre 2019, il a décrit les horribles tortures physiques et psychologiques qu’il a subies.
« Pendant environ 50 jours, j’ai dû endurer les tortures physiques et psychologiques les plus horribles. Ils me battaient avec des bâtons et des matraques, me frappant les bras, les jambes, l’abdomen et le dos. Puis, ils me mettaient un sac en plastique sur la tête. Ensuite, ils me torturaient jusqu’à ce que j’étouffe au point de mourir. Ils m’ont même aussi versé de l’alcool dans le nez », a-t-il écrit dans la lettre.
Selon les normes de la magistrature du régime, les condamnés à mort ont droit à une dernière visite avant leur exécution. Navid Afkari s’est vu refuser ce droit. Les agents du régime l’ont pendu à l’insu de sa famille.
Un enregistrement audio de deux minutes a été fait du dernier appel téléphonique de Navid Afkari. Il a été diffusé sur les médias sociaux le lundi 14 septembre. Indéniablement, il montre qu’il n’avait aucune information sur son exécution imminente.
Source : Iran HRM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire