Raheleh Ahmadi, détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evine à Téhéran, n’a pas été autorisée à rendre visite à sa mère malade dans les derniers jours de sa vie. Les autorités de la prison d’Evine n’ont même pas accordé une courte permission à Mme Ahmadi pour assister aux funérailles de sa mère après son décès.
En conséquence, Mme Raheleh Ahmadi, qui était déjà en mauvaise santé, a souffert de stress nerveux, ce qui a aggravé ses douleurs du disque lombaire. Elle n’est pas en mesure de marcher sans aide.
Raheleh Ahmadi est condamnée à 31 mois de prison et incarcérée depuis le 15 février 2020. Elle a été arrêtée pour faire pression sur sa fille, Saba Kord Afshari, afin que cette dernière fasse des aveux forcés.
Elle souffre de dysfonctionnements de la thyroïde qui affectent son système immunitaire, la rendant plus vulnérable au COVID-19.
Après l’exil de Saba à la prison de Qarchak, Mme Ahmadi a été confrontée à des problèmes médicaux dus au stress et a subi une rupture de disque, et a dû utiliser un déambulateur pour marcher. Néanmoins, elle n’a pas reçu de traitement médical approprié.
Le médecin de la clinique de la prison a déclaré que son incapacité à marcher était due à une pression nerveuse et qu’elle devait être examinée par un médecin spécialiste des neurones.
Le 14 mars 2021, elle a obtenu une autorisation de sortie qui a pris fin le 10 avril. Les autorités pénitentiaires ont rejeté sa demande de prolongation de congé. En raison d’une rupture de disque, elle doit subir une opération et se reposer pendant deux mois.
En Iran, les autorités pénitentiaires refusent les soins médicaux aux détenuse
Priver les prisonnières politiques de traitement médical est une pratique courante dans les prisons du régime clérical.
Lorsqu’un ou une prisonnier(e) politique a besoin d’un traitement médical urgent, les autorités de la prison d’Evine obligent les familles et les avocats à passer par plusieurs étapes de renvoi à différents responsables et organismes. La procédure est généralement longue et sans réponse.
Le responsable du dispensaire de la prison et ses médecins ont également le pouvoir d’envoyer un prisonnier à l’hôpital en cas d’urgence, mais ils ne le font pas. Parfois, les hôpitaux qui ont signé des contrats avec les prisons ne fournissent pas de services spécialisés. Et le ou la détenu(e) ne reçoit pas le traitement spécialisé dont il ou elle a besoin.
Dans d’autres cas, lorsqu’un médecin ordonne l’hospitalisation d’un(e) détenu(e), le procureur adjoint de la prison ne l’autorise pas à rester hospitalisé(e).
Le manque de coopération et la lenteur des autorités pénitentiaires entraînent une détérioration de l’état de santé et, dans certains cas, le décès du ou de la détenu(e).
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