Samedi soir, des habitants de Yazdan Shahr, à Ispahan, dans le centre de l’Iran, ont organisé des rassemblements de protestation en solidarité avec leurs compatriotes insurgés du Khouzistan. Ils ont scandé « Khouzistan, nous vous soutenons » et « Mort à Khamenei», le chef suprême du régime.
De plus, au Khouzistan, les manifestations se sont intensifiées samedi, malgré les mesures d’oppression du régime. Les gens ont scandé « Mort à Khamenei » et « Mort au dictateur » et se sont affrontés avec les forces de sécurité.
Le régime avait envoyé un important contingent de forces de sécurité au Khouzistan les jours précédents, mais il n’a pas pu contrôler les manifestations. Les habitants de Masjed Soleiman au Khouzistan se sont également joints à ces manifestations.
Ils ont afflué dans les rues, scandant « l’unité, l’unité, les Bakhtaires et les Arabes« , soulignant ainsi leur soutien à leurs compatriotes irano-arabes du Khouzistan.
Les manifestations à Izeh et Susangerd ont été beaucoup plus intensifiées que dans d’autres villes. Des manifestants se sont affrontées avec les forces de sécurité alors qu’elles avaient été abattues à bout portant. Les habitants de Susangerd ont organisé leurs rassemblements de protestation pour la 9e journée consécutive. Les jeunes rebelles de Susangerd scandaient : « Nous savons que vous nous affrontez avec des balles et des armes à feu, mais mourir pour la liberté est notre souhait. » Ils ont forcé les forces de sécurité du régime à se retirer de nombreuses régions du pays.
Les manifestations à Izeh et Susangerd ont été un tournant dans les récentes manifestations au Khouzistan.
Selon des informations obtenues par l’opposition iranienne, le régime utilise des cortèges de voitures, des gaz lacrymogènes et du gaz poivré pour disperser la foule. Dans de nombreuses régions, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants. Mais aucune de ces mesures n’a étouffé la voix des manifestants, qui n’ont aucun autre moyen de répondre à leurs revendications.
Les manifestations au Khouzistan ont connu plusieurs étapes importantes. Ces manifestations étaient simplement contre les pénuries d’eau et la mauvaise gestion du régime sans aucun slogan anti-régime au cours des trois premiers jours.
Bientôt, ces protestations se sont intensifiées, les gens ne réclamant plus que de l’eau mais scandant des slogans tels que « Mort à Khamenei » et « Mort au dictateur ».
Puis, malgré les mesures de répression du régime et l’envoi de nombreuses forces de sécurité, les manifestations se sont poursuivies. La présence des forces de sécurité du régime a intensifié les manifestations, avec des affrontements avec elles.
La manifestation a rapidement englobé la province du Khouzistan et s’est étendue à d’autres provinces, telles que Lorestan, Téhéran, Ispahan et Karaj. Ces protestations en cours et leur tendance à l’intensification au cours des sept derniers jours ont montré que la situation politique en Iran est irréversible.
Ces étapes montrent que la société iranienne est une poudrière et que les mesures oppressives du régime ne fonctionneraient plus.
Les récentes manifestations montrent que la société iranienne peut se diriger rapidement vers un autre soulèvement majeur, bien plus important que les grandes manifestations iraniennes de novembre 2019, qui ont ébranlé les fondations du régime.
Ces manifestations en cours ont également terrifié le régime, et cette peur a pu être vue dans des articles récents des médias d’État iraniens. Ils ont souligné que les mesures oppressives du régime ne fonctionnaient plus.
« Si les autorités recourent à la solution répressive à court terme pour répondre aux manifestations au Khouzistan, plutôt que de résoudre les nombreux problèmes de la population, ces événements amers se répéteront encore et encore », a averti mardi le quotidien d’État Arman.
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