vendredi 23 juillet 2021

La communauté internationale doit sauver le Dr Ahmadreza Djalali avant qu’il ne soit trop tard

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International Observatory Human Rights – Nous, les organisations soussignées, demandons à l’Union européenne, aux gouvernements des États européens et au gouvernement des États-Unis d’agir immédiatement pour obtenir la libération du Dr Ahmadreza Djalali, un spécialiste de la médecine de catastrophe de renommée internationale condamné à mort à tort et qui a un besoin urgent de soins médicaux. Après une année particulièrement horrible pour la famille du Dr Djalali, les craintes pour sa vie se sont intensifiées en raison de la détérioration rapide de son état de santé et de la récente élection d’Ebrahim Raïssi en tant que président du pays. M. Raïssi était un juge intransigeant qui a condamné à mort des milliers de dissidents politiques.

Le Dr Djalali est un universitaire irano-suédois qui a occupé des postes académiques dans des universités en Belgique, en Italie et en Suède. En décembre 2020, il a obtenu une bourse de recherche Scholars at Risk à l’université de Harvard, aux États-Unis.

En avril 2016, les autorités iraniennes ont arrêté le Dr Djalali lors d’un voyage en Iran pour participer à une série d’ateliers universitaires. Le 21 octobre 2017, le Dr Djalali a été condamné à mort pour « corruption sur terre », sur la base d’allégations non fondées selon lesquelles il aurait fourni des renseignements aux autorités israéliennes. Le Dr Djalali a contesté ces allégations, affirmant que ses liens avec la communauté universitaire internationale sont le fondement de ses poursuites. Le Dr Djalali s’est vu refuser le droit de faire appel de la déclaration de culpabilité et de la condamnation. Et, au cours des cinq dernières années, il a été victime de torture, de mauvais traitements et d’un nombre croissant de complications médicales alors qu’il était détenu par l’État.

Le 24 novembre 2020, les autorités iraniennes ont placé le Dr Djalali à l’isolement en vue de l’exécution de sa condamnation à mort. Le Dr Djalali a passé cinq mois cauchemardesques en isolement, dans l’attente d’une exécution imminente, jusqu’au 14 avril 2021, date à laquelle les autorités l’ont transféré dans une cellule à occupation multiple.

Pendant des années, le Dr Djalali s’est vu refuser l’accès à des soins médicaux appropriés pour de nombreuses complications de santé qui se sont aggravées alors qu’il était en isolement. Il souffre notamment de leucémie, d’une perte de poids importante, d’une gastrite chronique, d’un faible rythme cardiaque et d’hypotension, de calculs biliaires, d’une paralysie partielle du pied droit, d’une hernie inguinale indirecte, d’hémorroïdes et de fissures, d’un faible taux de cellules sanguines, d’un faible taux de calcium et de vitamine D, de malnutrition, de dyspepsie et de dépression. La famille du Dr Djalali craint que si les autorités continuent de lui refuser l’accès aux soins médicaux, il ne meure en prison.

Le Dr Djalali continue également de se voir refuser l’accès à son avocat et à sa famille en Iran, et de ne pas pouvoir téléphoner à sa femme et à ses enfants en Suède. En l’absence de visites et d’appels téléphoniques, la famille du Dr Djalali ne peut qu’attendre les reportages des médias officiels pour en savoir plus sur sa situation.

Le président élu Raïssi a un passé préoccupant en matière de violations des droits humains et d’exécutions extrajudiciaires. Notamment, en 1998, le président élu Raïssi a fait partie d’un comité de quatre personnes qui a ordonné l’exécution d’environ 5 000 prisonniers politiques. À partir de 2019, le président élu Raïssi, en tant que chef du pouvoir judiciaire iranien, a supervisé la détention arbitraire, les poursuites et le recours croissant à la peine de mort contre un certain nombre d’universitaires, de militants des droits humains et de dissidents. Nous partageons l’inquiétude de la famille du Dr Djalali quant à l’impact que pourrait avoir la présidence de Raïssi sur le Dr Djalali et d’autres personnes emprisonnées à tort.

La communauté internationale doit se mobiliser pour obtenir la libération immédiate du Dr. Djalali et son accès ultérieur aux soins médicaux. Nous appelons donc de toute urgence l’Union européenne, les gouvernements des États européens et les représentants du gouvernement des États-Unis à prendre toutes les mesures disponibles pour obtenir la libération du Dr Djalali avant qu’il ne soit trop tard.

Signée par :

Scholars at Risk

Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS)

Association européenne des universités (EUA)

Comité pour la liberté et la responsabilité dans la science, Conseil international de la science (CIS)

PEN America

Centre pour les droits de l’homme en Iran

Conférence des recteurs allemands (HRK)

Observatoire international des droits de l’homme

Association d’études du Moyen-Orient

Union des étudiants européens

Hostage Aid Worldwide

Programme français d’accueil de scientifiques en exil – Programme PAUSE

Université européenne des sciences humaines

Université Linnaeus, Département des sciences politiques, SUÈDE

Source : International Observatory Human Rights

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