« La crise du Khouzistan est peut-être l’image la plus évidente de la réalité du mécontentement dans la société. La trace de ce mécontentement conduit à des crises telles que le logement, le travail, etc., dans d’autres parties du pays », a écrit mardi le journal officiel Vatan-e Emrooz.
Les manifestations au Khouzistan ont commencé en raison de la crise de l’eau et de la mauvaise gestion du régime. Vatan-e Emrooz a reconnu que « les expertises montrent que malgré les incidents naturels dans cette province, la principale raison de la récente crise de l’eau est une mauvaise gestion ».
Le quotidien Etemad a écrit mardi : « La pénurie de l’eau au Khouzistan est un exemple clair de mauvaise gestion. Non seulement l’Etat n’a pas réussi à tirer parti de l’énorme volume de rivières de cette province, qui est unique dans le pays, mais aussi en construisant de manière irrationnelle des barrages tels que le barrage de Sivand, et en transférant irrégulièrement l’eau du Khouzistan vers d’autres provinces – ce qui n’a pas résolu le problème de l’eau de ces provinces et a provoqué le problème de l’eau du Khouzistan – a créé une énorme quantité de mécontentement dans la population. »
Les gardiens de la révolution (CGRI), qui dominent l’économie iranienne, sont à l’origine de la construction de barrages erratiques à des fins militaires et du transfert de l’eau iranienne vers les pays voisins pour en tirer davantage profit et financer ses activités illicites.
Il y a eu des dizaines d’avertissements d’experts et de médias d’État sur les conséquences de la crise de l’eau en Iran, mais les responsables du régime ont toujours ignoré la population et ses demandes. « Le Khouzistan est un modèle parfait de la manière dont on ignore les gens. Ignorer les gens peut sembler facile au début, mais bientôt, ça devient une expérience amère », a écrit le quotidien Etemad. « Ce qui s’est passé au Khouzistan et qui a provoqué des protestations généralisées, est le résultat de mauvaises gestions, et les responsables ne peuvent ignorer les demandes légitimes des manifestants. »
Alors que la crise de l’eau s’aggrave en Iran, les factions rivales se blâment les unes les autres pour faire face à l’indignation de la population. « L’inefficacité de la gestion, le modèle de gouvernement d’Hassan Rohani ont conduit à une intensification du mécontentement du public.
Les députés du Khouzistan ont exprimé leur inquiétude quant à la nature de la mauvaise gestion de la pénurie d’eau dans la province. Nous pouvons sentir une autre sédition », a écrit le quotidien Vatan-e Emrooz, qualifiant le soulèvement populaire de « sédition ». « La question la plus importante est de savoir comment les pauvres et les personnes marginalisées sont devenus la principale force de protestation et d’émeutes de rue pendant le gouvernement Rohani ».
« La réanimation des manifestations de rue par les pauvres au cours des huit dernières années, principalement les deux dernières années, indique une réaction radicale des personnes frustrées par la situation actuelle. Ces personnes sont les principales victimes des politiques du gouvernement. On pouvait voir la trace de cette frustration dans toutes ces manifestations, qu’elles aient commencé en raison de la hausse des prix du carburant ou des [pénuries] d’eau et d’électricité », a ajouté Vatan-e Emrooz. « Il n’est pas possible d’ignorer l’escalade de la crise de la pénurie d’eau et sa transformation d’une crise temporaire en une crise aiguë. Même dans cette situation, le gouvernement a accru la colère et le mécontentement du public. Malgré tout, le futur gouvernement démarrera ses activités dans une situation où de nombreux écarts sociaux se sont créés, et le mécontentement est à son plus haut niveau parmi les classes défavorisées. »
Les manifestations au Khouzistan ont montré que le peuple iranien ne veut pas de ce régime dans son intégralité, et la colère du public ne se limite pas à certaines provinces.
« Chaque jour, quelque part en Iran, un autre problème dérange et des manifestations éclatent. Ce climat est devenue l’un des plus grands défis de ces derniers temps », a écrit le quotidien Arman. « Diverses manifestations ont lieu dans différents secteurs, mais les autorités les ignorent. On peut en voir des exemples dans les grèves de certains travailleurs dans différentes provinces, les protestations des agriculteurs, les protestations des enseignants, etc. »
Arman met ensuite en garde contre les mesures répressives du régime lors des récentes manifestations au Khouzistan. « Si les autorités recourent à la solution répressive à court terme pour répondre aux manifestations du Khouzistan , plutôt que de résoudre les nombreux problèmes de la population, ces événements amers se répéteront encore et encore. »
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