CSDHI – Sur les 117 exécutions, les médias et autorités officielles n’en ont annoncé que 28. Et les 89 autres ont eu lieu en secret. Au cours des six premiers mois de 2021, les autorités carcérales ont pendu au moins 117 personnes dans les prisons iraniennes. Le nombre d’exécutions a augmenté depuis l’élection présidentielle de juin. Le régime a exécuté au moins 38 personnes en un mois (18 juin-18 juillet).
Le département des statistiques d’Iran Human Rights a enregistré et confirmé 117 exécutions au cours du premier semestre 2021. Parmi les personnes exécutées, six étaient des femmes et 111 des hommes. On a enregistré 123 exécutions pour la même période l’année dernière.
Les mollahs ont exécuté 63 de ces 117 personnes pour meurtre, 40 pour des infractions liées à la drogue, six pour viol et huit pour atteinte à la sécurité. Sur les huit personnes exécutées pour des raisons de sécurité, six étaient de moharebeh (inimitié envers Dieu) et deux de baghy (rébellion armée).
Les exécutions pour des infractions liées à la drogue ont sextuplé par rapport à la même période en 2020. Les agents des mollahs avaient exécuté sept personnes, contre 40 cette année. IHR a précédemment publié un rapport sur la peine de mort au cours des quatre premiers mois de 2021. Il a exprimé son inquiétude face à l’augmentation significative du nombre d’exécutions liées à la drogue. Et il a mis en garde contre la poursuite de cette tendance.
Les exécutions de citoyens baloutches se sont également intensifiées au cours du premier semestre 2021. Il y a eu au moins 30 hommes baloutches exécutés pour des motifs liés à la drogue, au meurtre, au moharebeh et au baghy.
Depuis le 18 juin, un jour après les élections présidentielles en Iran, le nombre d’exécutions a fortement augmenté, avec au moins 38 personnes exécutées au cours du mois précédent. Les exécutions se sont interrompues pendant neuf jours avant les élections. Puis elles ont repris deux jours après. Iran Human Rights a déjà mis en garde contre la corrélation entre les événements politiques tels que les élections et l’augmentation du nombre d’exécutions.
Il faut noter qu’Iran Human Rights n’enregistre les exécutions secrètes que si deux sources fiables et non liées peuvent les vérifier indépendamment. En tant que tel, le nombre d’exécutions enregistrées est un minimum et les chiffres réels sont certainement plus élevés.
Source : IHR
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