Des femmes courageuses de Téhéran ont lancé des slogans contre le fascisme religieux au pouvoir le 20 juillet 2021, dans la station de métro Sadeghieh.
Scandant “A bas Khamenei,” “A bas la République islamique,” et “A bas le principe du guide suprême”, ces femmes courageuses à la station de métro Sadeghieh de Téhéran ont manifesté la colère du peuple iranien contre Khamenei et son régime détesté.
La manifestation des femmes à Téhéran fait suite à celles généralisées de la province du Khouzistan insurgée depuis six jours, montrant l’état instable de la société iranienne.
Un ancien député du régime, Kianoush Rad, a admis le 19 juillet 2021 que “la confiance des Iraniens dans les autorités fond de jour en jour.” (Site Jamaran, 19 juillet 2021.)
Les manifestations du Khouzistan contre le manque d’eau dans leur 6e journée
Les jeunes et les habitants de la province du Khouzistan sont descendus dans la rue pour manifester dans la capitale Ahwaz, et à Hamidieh, Mahshahr, Abadan, Ramhormoz, Soussanguerd, Shadegan, Shoushtar, Andimeshk, Omidieh, Shoush, Hoveizeh, Kout-e Abdullah, Veis et Dezfoul, pour le sixième jour consécutif. Les manifestants réclament de l’eau potable.
Plusieurs jeunes ont perdu la vie après avoir été abattus par les forces de sécurité.
À Ahwaz, des femmes ont résisté aux forces de sécurité en criant Allah-o Akbar (Dieu est grand). Les femmes étaient très présentes dans les manifestations d’Ahwaz.
Dans de nombreuses villes du Khouzistan, y compris Andimeshk, de jeunes courageux ont allumé des feux dans les rues et bloqué les routes, se heurtant aux forces de sécurité dont ils ont réussi à incendier une voiture.
À Sussanguerd, des jeunes hommes ont encerclé le gouvernorat de la ville, exigeant la démission du gouverneur.
Dans de nombreuses vidéos postées depuis l’Iran, on peut entendre les cris et les pleurs des femmes qui ont participé aux manifestations.
Dans un fichier audio devenu viral en ligne, une femme à Soussanguerd dit aux gardes anti-émeute: ” Les manifestants sont pacifiques, pourquoi tirez-vous ? Ils n’ont pas pris votre eau, ni votre terre !”
Cette femme faisait partie des milliers d’Iraniens descendus dans les rues de plus d’une douzaine de villes et villages du Khouzistan pour réclamer l’accès à l’eau potable.
Le 17 juillet, le quotidien officiel Arman écrivait : “De plus en plus de personnes rejoignent chaque jour les manifestations.”
Le même jour, le quotidien Vatan-e Emrouz écrivait : “Le tsunami du mécontentement s’est manifesté au Khouzistan.”
Des jeunes courageux à Izeh ont également allumé des feux et bloqué la route Izeh-Ispahan. Ils ont déclaré le 18 juillet qu’ils faisaient cela “en solidarité avec les gars d’Ahwaz”.
La pénurie d’eau sévit dans de nombreuses villes et provinces iraniennes, en particulier dans le sud, et dans les provinces du Khouzistan et du Sistan-Baloutchistan.
Dans des remarques faites lors de la session ouverte du parlement le 18 juillet, Toghiani, un député du régime à Ispahan, a déclaré : “La pénurie d’eau à Ispahan est de trois mètres cubes par seconde dans certains districts. Il y a eu 17 heures de coupure d’eau dans la capitale provinciale. Seuls 227 camions-citernes ont pu fournir de l’eau en une semaine.”
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