CSDHI – Les autorités carcérales iraniennes ont transféré en quarantaine le prisonnier politique Khaled Pirzadeh depuis le pénitencier du Grand Téhéran vers un lieu inconnu le 14 juillet 2021. Des informations récentes indiquent qu’il est détenu dans le quartier général 2 de la prison de Sheiban à Ahwaz.
Dans un message, l’avocat de M. Prizadeh a exprimé son inquiétude quant au sort de son client. « Ce quartier est un lieu de détention pour les condamnés dangereux », a-t-il écrit.
Le non-respect du principe de séparation des crimes dans les prisons viole les droits les plus fondamentaux des prisonniers politiques. Si quelque chose arrive au prisonnier politique Khaled Pirzadeh, le régime clérical et le procureur adjoint chargé des affaires des prisonniers politiques devront en rendre compte.
Les autorités ont libéré Khaled Pirzadeh sous condition du GTP le 14 juin. Mais il est retourné en prison le 7 juillet 2021.
Le 31 mai, il a entamé une grève de la faim, déclarant qu’il la poursuivrait jusqu’à ce que sa demande légale soit satisfaite. Le 14 juin, il a mis fin à sa grève de la faim après avoir obtenu un congé médical.
Dans une note expliquant les raisons de sa grève de la faim, M. Pirzadeh a écrit : « Cela fait maintenant 25 mois que je suis détenu en prison dans des conditions physiques et psychologiques déplorables. Je ne bénéficie pas (de mon droit) aux visites et aux congés. Dernièrement, ma femme a contracté le coronavirus. Elle se trouve dans une situation critique. Elle n’a personne pour s’occuper d’elle. Ma jeune fille doit rester loin de sa mère pour éviter de contracter la maladie. Le fait d’être éloignée de son père et privée de l’amour de sa mère a ajouté à la douleur de ma petite fille. Que vais-je faire de cette douleur ? »
Le 22 février 2021, il avait entamé une grève de la faim pour protester contre le manque de soins et de traitements médicaux. Il protestait aussi contre le rejet par les autorités de sa demande de libération conditionnelle. Quatre jours plus tard, il s’est cousu les lèvres parce que ses demandes n’étaient pas satisfaites. Enfin, il a mis fin à sa grève de la faim le 8 mars, après que les autorités pénitentiaires ont signé des documents approuvant sa libération conditionnelle.
Le 13 mars, il a de nouveau entamé une grève de la faim après que les autorités n’ont pas tenu leur promesse de le libérer. Une nouvelle fois, le 30 mars, il a mis fin à sa grève de la faim en faisant des promesses positives.
Des agents du renseignement ont violemment arrêté Khaled Pirzadeh le 26 mai 2019. Ils l’ont transféré à la prison d’Evine une fois son interrogatoire terminé.
En février, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à 5 ans de prison pour « rassemblement et collusion » contre le régime, 2 ans pour « insulte du guide (Ali Khamenei). » La Cour de révision a commué la peine de 7 ans en une de 5 an.
M. Pirzadeh a été transféré au pénitencier du Grand Téhéran le 21 mai 2020. Les gardes spéciaux de la prison d’Evine l’ont brutalisé lors de son transfert au GTP.
Khaled Pirzadeh a subi une intervention chirurgicale en août 2020, après avoir subi de graves dommages aux jambes et au disque dorsal. Il a besoin d’autres opérations chirurgicales et de séances de physiothérapie.
En janvier 2021, on l’a hospitalisé pour son problème cardiaque.
Source : Iran HRM
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