mardi 20 juillet 2021

D’autres détenues touchées par le Covid-19 dans la prison des femmes d’Evine

 Le directeur adjoint d’Evine : Dehors, c’est pareil. Vous allez mourir, vous aussi !

CNRI Femmes – L’inquiétude grandit quant à une infection généralisée par le Covid-19 dans la prison des femmes d’Evine à Téhéran.

Des informations plus récentes en provenance la prison des femmes d’Evine indiquent que davantage de détenues présentent les symptômes du Covid-19.

Aliyeh Motallebazadeh, photographe et militante des droits des femmes, qui est actuellement détenue dans le quartier des femmes d’Evine, a envoyé un fichier audio le samedi 17 juillet, affirmant que ses codétenues contractent le Covid-19.

Au moins trois détenues ont été transférées en quarantaine au cours des quatre derniers jours, a déclaré Mme Motallebazadeh. Elles ont été enfermées dans une pièce. Aucun soin médical ne leur est fourni.

La commission des Femmes du CNRI a lancé une alerte sur l’épidémie le 13 juillet 2021. La commission a enregistré jusqu’à présent les infections des prisonnières politiques Nahid Fat’halianZeinab Hamrang, et de l’écologiste détenue Sepideh Kashani qui ont été testées positives.

Les autorités de la prison d’Evine n’ont pas pris de mesures pour tester toutes les détenues afin de déterminer celles qui sont positives au Covid-19.

Mme Motallebzadeh a déclaré dans son fichier audio que trois détenues, dont Arezou Qassemi et Zahra Jamali, sont dans un état critique et que Mojgan Kavousi présente déjà les symptômes du Covid-19.

Elle rapporte que les détenues du quartier des femmes ont paniqué à l’annonce des infections et du refus de leur donner des traitements médicaux. Elles ne nettoient pas le quartier comme elles le faisaient auparavant, ce qui contribue à l’insalubrité.

En réponse à la demande de Mme Motallebzadeh de s’occuper des détenues malades dans le quartier de la quarantaine, le directeur adjoint d’Evine a déclaré : ” À l’extérieur, c’est la même chose. Les gens meurent là-bas. Quelle est la différence ? Vous allez mourir aussi.”

Depuis le début de l’épidémie, le régime clérical a adopté la politique des morts massives pour repousser la menace de soulèvements populaires. Dans les prisons, les autorités n’ont pas fourni l’équipement sanitaire minimal aux détenus, utilisant le coronavirus comme un outil pour torturer davantage les prisonniers et les tuer.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran a indiqué qu’au dimanche soir 18 juillet 2021, le nombre de décès dus au coronavirus en Iran avait dépassé les 332 100.

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