Lundi, des manifestations ont éclaté à Téhéran, les manifestant scandant des slogans tels que « à bas le dictateur ».
Mais comment ces protestations ont-elles commencé, et qu’indiquent-elles ?
La panne d’électricité dans le marché mobile Aladdin a été le point de départ de ces protestations. Les slogans sont rapidement devenus politiques, dénonçant l’ensemble du régime et visant le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei.
Ces protestations ont choqué les forces de sécurité du régime. Les manifestants ont marché du carrefour d’Istanbul à la rue Baharestan, où se trouve le Majlis (parlement du régime).
Des images tournées en Iran ont montré de jeunes manifestants marchant côte à côte sans craindre les forces répressives et scandant des slogans contre le régime et appelant à l’unité. Ils ont exhorté les autres citoyens à se joindre à leur manifestation.
Ils scandaient également « Si les mollahs ne sont pas enterrés, l’Iran ne prospérera pas« , montrant ainsi que la seule solution aux crises iraniennes est le renversement du régime.
Le régime ne s’était pas remis des manifestations de Téhéran que les habitants de Kermanshah, dans le nord-ouest de l’Iran, se sont soulevés et ont affronté les forces de Khamenei.
Dans la nuit, les manifestants de Karaj, près de Téhéran, se sont déversés dans les rues pour exprimer leur solidarité avec les autres villes du pays, en particulier le Khouzistan, où les manifestations ont commencé.
Ils ont scandé : « De Karaj au Khouzistan, unité, unité », « N’ayez pas peur, nous sommes tous ensemble » et « Nous sommes prêts à mourir, mais nous n’accepterons pas l’humiliation ».
En d’autres termes, 12 jours après le début des manifestations au Khouzistan, d’autres villes ont rejoint les appels au changement de régime. Les rapports et les images en provenance d’Iran au cours des deux derniers jours ont montré d’autres protestations dans d’autres villes iraniennes.
Ces manifestations continueront à se propager à travers l’Iran, car la société est rétive et au bord de l’explosion. Après 42 ans de répression, de corruption et de pillage des richesses nationales par les mollahs, la société iranienne a atteint le point d’ébullition. Les mesures répressives du régime n’auront plus d’effet sur la société iranienne explosive.
Les récentes manifestations à Téhéran et à Karaj ont montré que même si un petit groupe de personnes entame des protestations, d’autres les rejoignent rapidement, appelant à un changement de régime.
Comme l’a déclaré Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne : « Les jeunes manifestants à Téhéran montrent la ferme détermination du peuple iranien à établir la démocratie et la souveraineté nationale. Les sacrifices des martyrs du Khouzistan résonnent maintenant dans les cris de ‘Mort au dictateur’ dans les rues centrales de Téhéran, près du siège de Khamenei. Le soulèvement se poursuit pour le 12e jour, montrant que l’homme de main du massacre de 1988 ne peut pas sauver Khamenei de sa mort certaine.«
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