lundi 10 janvier 2022

L’ Iran craint des représailles sur ses violations des droits humains

 CSDHI – Lors d’une récente session du Conseil suprême du personnel des droits humains du régime iranien, les responsables du régime ont discuté de leurs préoccupations concernant les dossiers de droits humains qui les rattrapent.

Des responsables iraniens directement visés par les violations des droits humains

Il n’est pas surprenant que parmi les participants à la réunion, il y ait six responsables qui ont déjà des sanctions individuelles contre eux pour des violations des droits humains aux États-Unis et dans l’Union européenne.

Parmi les participants à la réunion figuraient le chef du pouvoir judiciaire du régime, Gholam Hossein Mohseni Ejei, qui a présidé la réunion, Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, le ministre du renseignement Esmail Khatib, le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi, le ministre de la Culture Mohammad Mehdi Esmaili et le ministre de la Justice Amin Hossein Rahimi.

Le dilemme consiste à savoir comment faire face à des représailles sur ses violations des droits humains

Les défis auxquels le régime est confronté dans le domaine des droits humains étaient le sujet de discussion. Mais il ne s’agissait pas d’une session sur la façon d’améliorer la situation des droits humains en Iran, mais sur la façon de faire face au retour de bâton auquel les mollahs sont confrontés en raison de leur bilan catastrophique en matière de droits humains.

Au cours de la session, Ejei a déclaré que plusieurs conditions relatives aux droits humains ont été imposées au régime. Il a ajouté que les « ennemis » font pression sur le régime pour qu’il s’y conforme. Il a suggéré que le régime adopte une position « active et offensive », au lieu d’une « approche passive » des questions de droits humains.

Shamkhani a évoqué le fait que le régime est « sous le feu des critiques pour des violations des droits humains », tandis qu’Esmaili a suggéré que le régime doit  » passer de la défense à l’attaque  » en matière de droits humains.

La question est de savoir ce qui inquiète le régime. Et pourquoi ses responsables s’empressent soudainement de faire ces remarques sur la situation des droits humains dans le pays.

L’angoisse gagne les rangs des hauts responsables du régime

Parmi les événements notables qui se déroulent actuellement, liés aux questions des droits humains en Iran, figure le procès actuel de l’ancien responsable des prisons iraniennes, Hamid Noury, en Suède, pour son implication dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Ce procès a mis en lumière l’ampleur des crimes contre l’humanité commis par le régime iranien pendant quatre décennies.

La récente 68e résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a largement condamné les violations des droits humains commises par le régime. D’ailleurs, un groupe de travail des Nations unies a demandé qu’une enquête indépendante soit menée sur le massacre de 1988.

Par ailleurs, des rassemblements de protestation organisés par des expatriés iraniens à l’étranger, ainsi que des rassemblements réguliers en Iran, ont mis en lumière l’ampleur des violations des droits humains commises par le régime. Ils se sont fait l’écho des appels à tenir les responsables du régime pour responsables de leur implication dans ces violations.

Ce n’est là qu’un aperçu des attaques et des pressions qui les ont alarmé. Mené par la Résistance iranienne, le Mouvement pour la justice est devenu une cause nationale et mondiale, amenant le régime à réfléchir à des « solutions structurelles au problème des droits humains ».

Pourtant, le régime ne changera rien à se gestion terrifiante des droits humains

Le régime n’a aucune intention d’améliorer la situation des droits humains en Iran, d’autant plus qu’il continue à s’accrocher au pouvoir par ses tactiques d’arrestations, de violence, d’emprisonnement, de torture et d’exécutions.

Alors que la société iranienne est sur le point d’exploser, si le régime devait relâcher ses violations des droits humains, les manifestations massives qui s’ensuivraient le feraient probablement tomber.  Un scénario que le régime cherche désespérément à éviter à tout prix.

En conséquence, le régime n’a pas d’autre solution que d’intensifier la répression. Mais à ce stade, il a déjà joué toutes ses cartes. D’ailleurs, les responsables avertissent également que les violations des droits de l’homme finiront par causer leur perte.

Source : INU

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