Le poète iranien touché par la Covid-19
Baktash Abtin, 48 ans, fut plongé dans un coma artificiel dans un hôpital de Téhéran après y avoir été transporté d’urgence de la prison d’Evine le 14 décembre avec de graves symptômes de la COVID-19.
Les responsables de la prison ont retardé son transfert vers un hôpital pendant plusieurs jours après le diagnostic du coronavirus et malgré son état critique.
Le poète, auteur et cinéaste était incarcéré pour « propagande contre l’État » et « actions contre la sécurité nationale ».
Il était membre du conseil d’administration de l’Association des écrivains iraniens (IWA), qui est persécutée.
L’IWA a tweeté, le 2 janvier, que « ses souffrances au cours du dernier mois était le résultat direct des actions de l’État et des autorités pénitentiaires. »
Le 15 mai 2019, les autorités ont condamné Abtin à cinq ans d’emprisonnement pour « rassemblement illégal et collusion contre la sécurité nationale » et à un an pour « diffusion de propagande contre l’État. »
Il a commencé à purger sa peine de six ans le 26 septembre 2020, indique IWA dans un communiqué publié sur son site Internet.
Le poète iranien a consacré sa vie à la liberté pour l’Iran
Baktash Abtin a consacré sa vie « à promouvoir la liberté d’expression et à dénoncer la censure en Iran. Il a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire, la sociologie et la critique littéraire », a indiqué IWA.
Il était emprisonné avec deux autres membres du conseil de l’Association des écrivains iraniens, Reza Khandan Mahabadi et Keyvan Bajan, depuis septembre 2020.
Les prisonniers en Iran sont fortement exposés à la COVID-19 en raison de prisons surpeuplées, malpropres et dépourvues de procédures de sécurité de base pour les tests, la séparation et le traitement des prisonniers malades.
Malgré des appels nationaux et internationaux répétés, le régime iranien a refusé de libérer temporairement des prisonniers pendant la pandémie. Il a continué à perturber le traitement des prisonniers qui avaient contracté le virus.
Source : Iran HRM
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