CNRI Femme - Deux femmes kurdes, prisonnières politiques détenues à la prison d’Evine, ont entamé une grève de la faim le 1er septembre 2020.
Mojgan Kavousi et Sakineh Parvaneh ont cessé de s’alimenter pour protester contre le refus des autorités d’accorder des permissions aux prisonnières et prisonniers politiques pendant la pandémie de coronavirus.
Une autre revendication des deux femmes kurdes est de mettre fin à la discrimination sexuelle en ce qui concerne le droit des prisonnières à utiliser le téléphone. Tous les hommes détenus dans la prison d’Evine ont un droit illimité d’utiliser le téléphone, mais les femmes ne peuvent utiliser le téléphone qu’une demi-heure par semaine.
L’écrivaine et chercheuse kurde Mojgan Kavousi a été arrêté en novembre 2019 dans la ville de Noshahr, au nord de l’Iran. Elle a été transférée au centre de détention des services de renseignement des pasdarans à Sari, capitale de la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran.
En décembre 2019, elle a été renvoyée à la prison de Noshahr. Le tribunal révolutionnaire l’a ensuite condamnée à 5 ans et 7 mois de prison, et l’a libérée temporairement moyennant une caution de 100 000 tomans. Sa peine a ensuite été portée à 6 ans et 3 mois par le tribunal de révision de la province de Mazandaran. Le 19 mai 2020, elle a été arrêtée et conduite à la prison de Noshahr pour commencer à purger sa peine. Elle a ensuite été transférée à Téhéran et à la prison d’Evine le 22 juin.
Sakineh Parvaneh est née en 1988 à Kermanj, dans la province de Khorassan-Razavi. Elle a été arrêtée le 7 février 2020 et transférée dans la section 209 des services de renseignements de la prison d’Evine. Elle a été détenue pendant 10 jours en isolement, puis transférée à la prison d’Evine de Téhéran. En mars 2020, elle a été envoyée à la terrible prison de Qarchak en guise de punition pour avoir écrit des graffitis sur les murs d’Evine.
Elle a été brutalisée au cours de ce transfert et maintenue en isolement pieds et mains menottés. Ensuite, pour augmenter la pression sur cette prisonnière politique kurde et la briser, les autorités de la prison de Qarchak l’ont envoyée à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad à Téhéran. Au bout de 25 jours, elle a été renvoyée en quarantaine de la prison de Qarchak.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Sakineh Parvaneh à 5 ans de prison et l’a privée de toute appartenance à un groupe politique pendant deux ans. Elle n’a eu accès à aucun représentant légal pendant sa procédure judiciaire.
Sakineh Parvaneh a entamé une grève de la faim le 18 juin 2020 pour protester contre son propre harcèlement et celui de sa famille, et a demandé à retourner à Evine. Début juillet, sa demande a été acceptée et elle a été renvoyée à Evine.
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