CSDHI – Le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien a demandé à ce que la condamnation à mort du manifestant Navid Afkari soit appliquée en « représailles » pour la famille de l’agent de sécurité.
La justice iranienne exige des représailles pour la famille de la victime du présumé meurtre
En effet, le régime continue de prétendre que le jeune lutteur est coupable de meurtre. Navid a clamé son innocence. Il s’est attiré le soutien d’hommes politiques du monde entier. Le président américain Donald Trump, et d’athlètes et lutteurs célèbres en font partie.
En réaction à la condamnation mondiale de Navid à mort, Gholamhossein Ismaili s’est exprimé aujourd’hui lors d’une conférence de presse. L’agence de presse YJC l’avait organisé.
« La sentence de Navid Afkari n’est pas une exécution. C’est une punition. Bien qu’ils partagent la même essence, elles sont différentes selon la loi parce qu’il a tué une personne. » Ce sont les mots du porte-parole de la magistrature.
« Afkari a tué une personne innocente. Si les gens cherchent une mesure humanitaire, comment se fait-il que personne ne dise que l’individu qui a été tué est innocent et a été assassiné devant sa maison ? »
La loi iranienne autorise la famille de la victime à choisir le châtiment
Selon la loi iranienne, la famille d’une victime de meurtre a le dernier mot sur la question de savoir si une personne accusée de meurtre doit ou non être exécuté. C’est le principe des « représailles ».
« C’est le droit de la famille de la victime de décider du châtiment », a souligné M. Ismaili.
Il a également mis l’indignation internationale concernant la condamnation à mort de Navid sur le compte de « l’ennemi »
Les trois frères froidement torturés
Navid et ses deux frères aient déclaré plus d’une fois qu’ils avaient été torturés pour faire de faux aveux. Pourtant, le tribunal a ignoré les preuves de torture avancées par la défense.
Navid, Habib et Vahid ont récemment été transférés dans une section de haute sécurité de la prison de Vakil Abad à Chiraz. Leurs parents ont écrit une lettre au pouvoir judiciaire. Ils écrivent que les forces de sécurité ont brutalisé et battu les trois frères en isolement.
Hossein Afkari et sa femme Behieh Namju ont demandé à la justice de déléguer un médecin légiste. Ils souhaitent que celui-ci examine leurs fils et constate les signes de torture comme preuves.
Contexte
Navid Afkari a été condamné à deux exécutions, à la prison et à des coups de fouet. Tandis que deux de ses frères ont été condamnés à 81 ans de prison et à des coups de fouet pour des manifestations en 2018. Navid, Vahid, et Habib Afkari Sangari ont été arrêtés pour leur participation aux manifestations nationales d’août 2018.
Le champion national de lutte, âgé de 27 ans, a été condamné à deux peines de mort pour le soi-disant meurtre d’un agent de la sécurité. Son frère Vahid, âgé de 35 ans, a été condamné à 54 ans et six mois de prison et à 74 coups de fouet, pour complicité de meurtre entre autres. Tandis que le régime a condamné le troisième frère, Habib, âgé de 29 ans, à 27 années et trois mois de prison ainsi qu’à 74 coups de fouet.
La condamnation à mort de Navid a été confirmée par la cour suprême et sa demande d’appel a été rejetée.
Source : Iran News Wire
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