Trente et un ans plus tard, il a été nommé à la tête de l’ensemble de l’appareil judiciaire et deux ans plus tard, le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, l’a présenté comme le seul candidat viable pour succéder au président sortant Hassan Rohani.
Le 18 juin, la promotion de Raïssi au deuxième poste le plus élevé du régime iranien a été confirmée. Téhéran a tenté de présenter cela comme le résultat d’une élection populaire, mais les élections dans le régime iranien n’ont jamais été libres ou équitables, et à cette occasion, l’écrasante majorité des électeurs éligibles, a participé à un boycott électoral visant à condamner la candidature de Raïssi ainsi que tout le système en place.
Selon le Conseil national de la Résistance iranienne, moins d’un électeur sur dix a voté à l’élection présidentielle, et parmi ceux qui l’ont fait, beaucoup ont voté délibérément blanc. Cette conclusion est étayée par des milliers de clips vidéo montrant des bureaux de vote vides.
Les autorités gouvernementales ont fait de leur mieux pour diffuser des scènes d’activités électorales et des mises en scène pour les médias d’État, mais elles ont reconnu que la participation électorale le mois dernier a été la plus faible de l’histoire du régime iranien.
« Bref, très peu de gens ont voté pour Raïssi », a déclaré samedi l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo, dans un discours prononcé devant le Sommet mondial de l’Iran libre. L’événement de trois jours a réuni des militants iraniens et plus d’un millier de dignitaires politiques du monde entier, pour discuter de la question iranienne et des politiques mondiales envers le régime iranien, dans le contexte des changements provoqués par « l’élection » de Raïssi.
Pompeo a décrit cette élection comme « ayant lieu alors que le régime théocratique est à son état le plus précaire depuis 1979 », une époque où « ses perspectives de survie sont ouvertement remises en question par les initiés du régime et contestées par une nation agitée et épris de liberté ».
L’ancien haut diplomate américain a poursuivi en affirmant que les États-Unis et leurs alliés devraient amplifier ce défi en démontrant un véritable soutien au peuple iranien dans les conflits à venir avec le régime répressif.
Une façon concrète de le faire est de faire pression pour une commission d’enquête sur les crimes passés du régime contre l’humanité, et en particulier le rôle joué par le nouveau président.
« Les États-Unis devraient prendre l’initiative de le tenir pour responsable », a déclaré Pompeo, ajoutant que « toute relation avec Raïssi équivaudrait à traiter avec un meurtrier de masse. Ce n’est pas seulement immoral mais aussi contre-productif. »
Tout au long du sommet, divers orateurs ont également condamné le fait de traiter Raïssi comme un représentant légitime de l’Iran. Beaucoup ont également souligné l’idée que les puissances occidentales avaient commis des erreurs en adoptant cette approche avec les dirigeants iraniens, conduisant à une impunité à leur égard.
Maryam Radjavi, la présidente élue de la résistance, a déclaré dans son discours du deuxième jour : « Les interactions des pays occidentaux avec le régime des mollahs ont alimenté un cercle vicieux de tromperie et de complaisance, notamment dans le domaine des droits de l’homme. »
Depuis l’époque des « commissions de la mort », les autorités iraniennes détruisent systématiquement les charniers dans lesquels leurs victimes ont été enterrées. On estime qu’en trois mois en 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés, la grande majorité d’entre eux étant des membres de l’OMPI.
Amnesty International a publié des déclarations d’action urgente ces dernières années concernant la destruction des preuves liées à ce massacre, et l’année dernière, sept experts des droits humains de l’ONU ont fait de même dans une lettre de grande envergure aux autorités iraniennes sur le sujet.
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