CSDHI – Suite à la publication d’une vidéo de l’ouverture d’un magasin de draperie dans laquelle des mannequins féminins sont présentes sans hijab, la justice en Iran a signalé l’arrestation de certaines personnes.
Le dimanche 11 juillet, une vidéo de la cérémonie a été publiée sur les médias sociaux, où l’on voit plusieurs femmes en robe de bal comme mannequins. Le procureur public de Mahabad a déclaré que cinq personnes, dont le propriétaire du magasin et les mannequins présentes lors de l’inauguration, ont été arrêtés.
Mehrab Pourakbar a déclaré à l’agence de presse ILNA que les cinq détenus étaient accusés de « non-respect des coutumes et de la morale, de propagande non conventionnelle et de non-respect des normes religieuses. »
Akbarpour a déclaré que la boutique avait été scellée jusqu’à nouvel ordre. L’affaire fait actuellement l’objet d’une enquête et les résultats seront annoncés une fois les informations déterminées.
L’annonce de l’arrestation de ces personnes a suscité des réactions négatives sur les médias sociaux, tandis que beaucoup y ont vu un signe de répression généralisée des libertés sociales en Iran.
Le code vestimentaire obligatoire en Iran
Un réseau de 27 organes d’État réprime les femmes iraniennes en imposant le voile et un code vestimentaire obligatoire. Les Iraniennes ont toujours été les premières victimes de la répression interne sous prétexte de faire respecter le voile obligatoire.
Contrairement aux attentes des mollahs, les Iraniennes ont refusé d’accepter ces contraintes et ont défié l’intention du régime de les priver du droit de choisir leurs propres vêtements. Il s’agit d’une tendance systématique et répandue qui s’est transformée en un problème politique et sécuritaire pour le régime.
C’est pourquoi la première tâche des différents organes gouvernementaux est de réprimer les femmes sur la forme de l’habillement.
Cela a été révélé pour la première fois en décembre 2015 par Hossein Ashtari, le commandant en chef de la police, selon lequel « 26 organes gouvernementaux sont responsables de la question du code vestimentaire et de la chasteté. »
La question du voile obligatoire a pris une importance politique et de sécurité nationale au cours des 40 dernières années. Elles’est transformée en l’une des principales priorités du régime. Le régime misogyne iranien a développé divers mécanismes pour faire respecter le code vestimentaire obligatoire, et l’organisation mise en place pour cette tâche s’est largement développée au fil des années.
En septembre 2019, le conseil culturel suprême a approuvé un nouveau plan chargeant 27 organes officiels de faire respecter le code vestimentaire obligatoire, dont 10 ministères.
Tous ces organes impliqués dans la répression des femmes travaillent conformément aux politiques du Conseil suprême de la révolution culturelle, qui est chapeauté par le président des mollahs.
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