CSDHI – Les manifestations contre la pénurie d’eau au Khouzistan se sont poursuivies pour la cinquième nuit consécutive, lundi 19 juillet, dans au moins 17 villes de la province du sud-ouest.
Des images vidéo vérifiées et des informations locales confirment que les forces de sécurité de l’État ont fait un usage extrême de la force, parfois mortelle, contre des manifestants pacifiques qui réclamaient de l’eau potable. On entend des coups de feu dans plusieurs vidéos.
Les autorités iraniennes ont envoyé un grand nombre de policiers anti-émeutes dans les villes agitées, notamment dans la banlieue d’Ahwaz, la capitale, et dans les villes de Susangerd et de Shush, pour réprimer les manifestations.
À Chamran (Jarahi), la police anti-émeute a attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes. Des coups de feu sont entendus en arrière-plan de certaines vidéos. La police anti-émeute a utilisé une force brutale pour réprimer les manifestants. Elle a tenté de disperser les manifestants à l’aide de gaz poivrés, de gaz lacrymogènes et d’obus de fusil de chasse.
Il y a de nombreux manifestants blessés et placés en détention. On ne sait pas encore combien de manifestants sont blessés et placés en détention. Les habitants de Susangerd ont scandé la libération de leurs militants détenus au cours des dernières nuits.
On signale également des perturbations de l’accès à Internet dans le cadre des manifestations contre la pénurie d’eau au Khouzistan dans les villes rétives.
Des militants ont déclaré que dans le district de Kuy Alavi à Ahwaz, les unités anti-émeutes ont non seulement ouvert le feu sur les manifestants, mais ont également démoli les biens des gens. Elles les ont incendiés pour ensuite accuser les manifestants.
Lors des manifestations de rue de ces dernières années, les responsables du régime iranien ont qualifié les manifestants de « séditieux ». Ils les ont accusés de saboter et de briser les vitres des bâtiments publics et des voitures. Cependant, de nombreuses vidéos et images diffusées sur les médias sociaux ont montré que c’étaient des agents de sécurité qui perpétraient ces forfaits.
Malgré l’augmentation des effectifs de la police anti-émeute et la répression des manifestations contre la pénurie d’eau dans le Khouzistan, davantage de personnes, dont des femmes, sont descendues dans la rue lundi. Les habitants de Khorramabad, dans la province voisine de Lorestan, se sont également joints aux protestations contre la pénurie d’eau. Les Iraniens accusent la mauvaise gestion du régime, qui dure depuis longtemps, d’être responsable des graves pénuries d’eau dans la province du Khouzistan.
Protestations contre la pénurie d’eau dans le Khouzistan
Au cours des cinq derniers jours, plus de 20 villes se sont jointes aux manifestations contre la pénurie d’eau. Il y a eu notamment Ahwaz, Abadan, Susangerd, Shadegan, Hoveizeh, Kut Abdollah, Mahshahr, Bostan, Mollasani, Abou Homeyzeh, Hamidiyeh, Shush, Hosseinabad, Kut-e Seyyed Naim, Khorramshahr, Kut-e Seyyed Naim, Malashie, Veys, Ramhormoz, Chamran, Dezful, Shushtar dans le Khouzistan, Khorramabad dans le Lorestan, et Mashhad dans la province de Khorasan Razavi (nord-est).
Les agents des mollahs ont tué au moins deux personnes depuis le début des manifestations, le 15 juillet. Des informations non confirmées font état de quatre morts.
Dimanche, le gouverneur adjoint de la province du Khouzistan, chargé des questions de sécurité, a reconnu que les troubles avaient fait au moins un mort. L’agence de presse officielle IRNA a cité Valiollah Hayati. Il a accusé les « émeutiers » d’avoir tué un citoyen dans la ville de Shadegan, dans le Khouzistan. Le gouvernement iranien blâme depuis longtemps les manifestants pour les décès survenus lors des troubles, malgré son passé de répression sanglante.
Source : Iran HRM
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