L’oratrice principale de l’événement était Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI. Samedi, les interventions se sont concentrées sur les affaires intérieures de l’Iran et la vulnérabilité du régime des mollahs, mais ont également évoqué l’inaction de la communauté internationale face aux violations des droits humains en Iran et à l’exportation du terrorisme des mollahs à l’étranger.
« La complaisance des pays occidentaux avec le régime des mollahs ont alimenté un cercle vicieux de tromperie et défiance », a déclaré dimanche Mme Radjavi, faisant référence à l’échec de la politique d’accommodation de ces pays face au régime des mollahs. L’accord nucléaire iranien de 2015, ou Plan d’action global commun, est un excellent exemple de cette stratégie ratée, en ce sens qu’il a accordé un allégement à grande échelle des sanctions économiques en échange de restrictions limitées sur le programme nucléaire du régime, avec des limitations supplémentaires sur mécanismes internationaux.
Le régime iranien n’a jamais respecté ses engagements aux termes du JCPOA. En outre, le régime a lancé un plan d’extorsion nucléaire en violant l’accord, lorsqu’en 2018, les États-Unis ont déclaré que l’Iran n’était pas en conformité et ont mis fin à la participation américaine.
Depuis avril, des négociations sont en cours à Vienne dans le but de restaurer le JCPOA et de ramener les États-Unis dans l’accord. Mais il y a eu peu ou pas de progrès apparent dans cet effort, et les spéculations abondent quant à savoir si l’accord existant devra être abandonné et le processus recommencé.
Le sommet de ce week-end suggère qu’il existe un large soutien international pour cette perspective. De nombreux discours pertinents ont également souligné l’évolution des circonstances à l’intérieur de l’Iran qui pourraient avoir un impact substantiel sur les décisions de politique étrangère occidentales.
Mme Radjavi a recommandé dimanche que les législateurs impliqués dans ces décisions abordent tout nouveau cadre de négociation en sachant que « les mollahs ne comprennent que le langage de la fermeté et de la force ».
Dans l’intérêt de transmettre ce langage, Mme Radjavi a en outre souligné que les puissances occidentales devraient chercher à « fermer complètement les installations de fabrication de bombes, d’enrichissement et nucléaires du régime », « obliger le régime des mollahs à retirer le Corps des gardiens de la révolution (CGRI) d’Irak , la Syrie, le Yémen, l’Afghanistan et le Liban », et « obliger les mollahs à cesser de torturer et d’exécuter des Iraniens ».
L’importance unique de ce dernier appel a été mise en évidence par les commentaires de Mme Radjavi samedi, ainsi que par une variété d’autres intervenants. Beaucoup ont souligné le contexte géopolitique de l’« élection » présidentielle du 18 juin en Iran. Au cours de ses plus de deux ans au poste de chef du judiciairre, Raïssi a supervisé l’une des pires mesures de répression du régime contre la dissidence, consolidant ainsi l’héritage de sa participation à un massacre historique de prisonniers politiques.
Le Premier ministre slovène Janez Janša a déclaré samedi dans un discours lors du sommet Iran Libre : « Depuis près de 33 ans, le monde a oublié 30 000 prisonniers politiques victimes du massacre de 1988. Cette situation doit changer. La Commission d’enquête de l’ONU est cruciale pour faire la lumière sur l’horrible massacre de 1988. Ceci est d’autant plus important que le prochain président du régime sera Ebrahim Raissi, qu’Amnesty International accuse de crimes contre l’humanité en raison de son rôle dans ce massacre.
En effet, Amnesty International a répondu à la « sélection » de Raïssi le lendemain de sa confirmation, son secrétaire général déclarant dans un communiqué : « le fait qu’Ebrahim Raïssi a accédé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour les crimes contre l’humanité de meurtre, disparition forcée et la torture, est un sombre rappel que l’impunité règne en maître en Iran. »
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