CSDHI – Les autorités iraniennes ont exécuté trois hommes, dont deux frères, à la prison d’Ispahan après les avoir torturés psychologiquement, eux et leur famille.
Amir Jalilifar et Akbar Jalilifar, deux frères condamnés à mort pour des infractions liées à la drogue, ont été exécutés samedi à la prison centrale d’Ispahan. Un autre prisonnier également condamné pour des infractions liées à la drogue a été exécuté le même jour dans la même prison. Il a été identifié comme étant Mehdi Sarhadi.
Leurs exécutions ont été programmées et reportées à plusieurs reprises. Ces conditions d’incertitude ont provoqué une angoisse et une détresse mentale graves pour ces deux personnes et leur famille.
La dernière fois, c’était le 30 juin, lorsqu’ils ont été placés à l’isolement et ramenés dans le quartier avant la date prévue de leur exécution. Les deux frères, ainsi que deux autres prisonniers, ont été transférés dans une cellule de quarantaine le 3 juillet.
Amir Jalilifar, 56 ans, et Akbar Jalilifar, 42 ans, originaires d’Ispahan, ont tous deux été arrêtés pour trafic de drogue et condamnés à mort. Akbar Jalilifar était marié et avait deux enfants.
Les deux autres prisonniers du couloir de la mort qui ont été transférés à l’isolement avec les deux frères le 3 juillet sont Mehrad Khaksar, 32 ans, et Sajjad Sohrabi, 25 ans. Leur sort est inconnu.
Torture psychologique
La torture psychologique des prisonniers avant leur exécution n’est qu’une partie des tactiques brutales des autorités iraniennes pour instiller la peur dans la population.
De nombreux prisonniers en Iran ont passé de longues périodes dans le couloir de la mort – dans certains cas, plus de dix ans. Certains ont vu leur exécution programmée et reportée à plusieurs reprises.
Les autorités vont jusqu’à transférer des dizaines de fois des condamnés à mort en isolement ou à la potence, mais les renvoient en détention, ce qui ajoute à leur tourment. De telles conditions provoquent une grave agonie des prisonniers et constituent un traitement cruel, inhumain et dégradant.
Le régime clérical cherche à empêcher l’escalade des protestations populaires par ces exécutions, de nombreuses arrestations arbitraires et d’autres mesures répressives.
Appel
Iran HRM appelle une fois de plus la Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme et les autres instances des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des condamnés à mort en Iran. Le dossier des violations des droits humains par le régime iranien doit être renvoyés devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Les dirigeants et responsables du régime clérical iranien doivent être traduits en justice pour crimes contre l’humanité pendant quatre décennies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire