Sa situation illustre la persécution continue visant la famille Akbari Monfared : son père âgé, Mohammad Ali Akbari Monfared, reste hospitalisé sous étroite surveillance sécuritaire malgré une maladie grave, tandis que sa sœur Maryam Akbari Monfared subit toujours une négligence médicale à la prison de Qarchak.
Détention parmi des criminels dangereux — violation du principe de séparation des détenus
Selon des sources fiables, Amir Hassan est détenu aux côtés de prisonniers condamnés pour crimes violents et infractions liées à la drogue, en violation flagrante du principe fondamental de séparation selon la nature des charges.
Cette mesure, imposée par les autorités du renseignement, le place en danger permanent et constitue une forme de torture psychologique. Plusieurs incidents récents font état de menaces et de harcèlement de la part de détenus violents, tandis que les demandes répétées de transfert vers un quartier plus sûr sont restées ignorées.
Détention arbitraire et grève de la faim
Amir Hassan a été arrêté le 19 janvier 2025 (30 Dey 1403) lors d’une descente des forces de sécurité à son domicile familial à Téhéran. Après des mois d’interrogatoires et de torture physique et psychologique à la section 209 de la prison d’Evin, il a été transféré à Fashafouyeh sans inculpation ni jugement. Il fait face à quatre chefs d’accusation à caractère sécuritaire, chacun passible de dix ans de prison, sans qu’aucune preuve n’ait été produite.
En septembre 2025 (Shahrivar 1404), pour protester contre la détérioration de l’état de santé de son père et sa propre situation juridique incertaine, Amir Hassan a entamé une grève de la faim. Il a dû y mettre fin au bout de quelques jours en raison de la dégradation de sa santé. Durant cette période, un responsable pénitentiaire lui aurait lancé cette menace glaçante :
« Nous te frapperons jusqu’à ce que tu oublies ton propre nom. »
Cette phrase résume la violence systémique et l’intimidation utilisées contre les détenus politiques en Iran.
Un père en danger vital, privé de libération médicale
Mohammad Ali Akbari Monfared, le père d’Amir Hassan, est un ancien prisonnier politique des années 1980.
Il a été réarrêté le 22 janvier 2025 (2 Bahman 1403), deux jours seulement après l’arrestation de son fils.
À la suite du « conflit de 12 jours » à la prison d’Evin, il a été transféré de force à Fashafouyeh.
Il souffre de paralysie des deux jambes, d’un diabète sévère et d’une maladie cardiaque. Malgré un rapport médico-légal officiel concluant à son incapacité à supporter la détention, le ministère du Renseignement bloque sa libération pour raisons médicales. Les médecins avertissent que l’absence de soins pourrait entraîner une amputation ou la mort. Il demeure enchaîné à son lit d’hôpital, menottes aux poignets et entraves aux chevilles — une pratique cruelle et dégradante, contraire à toute norme humanitaire.
Maryam Akbari Monfared – une sœur oubliée à Qarchak
Maryam Akbari Monfared, sœur d’Amir Hassan, est l’une des plus anciennes prisonnières politiques d’Iran.
Le 8 octobre 2025 (17 Mehr 1404), alors que des dizaines de prisonnières politiques étaient transférées de Qarchak vers Evin, elle a été délibérément exclue du transfert malgré sa santé déclinante.
Des sources internes à Qarchak rapportent qu’elle souffre de douleurs chroniques au dos et aux genoux, d’engourdissements dans les jambes et de difficultés à se déplacer. Bien que les médecins légistes aient prescrit des séances quotidiennes de physiothérapie, les responsables pénitentiaires refusent de l’y envoyer, prétextant qu’elle a besoin de l’autorisation du juge. Deux semaines se sont écoulées depuis sa demande officielle, sans aucune réponse.
Maryam, survivante d’une famille décimée par les exécutions des années 1980 — trois de ses frères et une sœur ont été exécutés —, demeure un symbole de résistance et de dignité parmi les prisonnières de conscience iraniennes.
Violations systématiques du droit international
L’épreuve subie par la famille Akbari Monfared révèle la violation délibérée par les autorités iraniennes de leurs obligations internationales. Le traitement infligé à Amir Hassan, Mohammad Ali et Maryam contrevient à plusieurs instruments fondamentaux des droits humains, notamment :
Article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) : interdiction de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 9 du PIDCP : protection contre la détention arbitraire et droit à un procès équitable.
Article 10 du PIDCP : obligation de traiter les prisonniers avec humanité et respect de leur dignité.
Article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) : droit aux soins médicaux et à un niveau de vie adéquat.
Malgré des rapports médicaux attestant du danger vital pour le père et le fils, les autorités iraniennes continuent de leur refuser tout traitement et ignorent les décisions légales de libération pour raisons de santé.
Silence meurtrier et responsabilité internationale
Le silence persistant du pouvoir judiciaire et des autorités pénitentiaires traduit une politique de torture par privation de soins. Les défenseurs des droits humains alertent : Amir Hassan et Mohammad Ali Akbari Monfared sont en danger imminent, et la responsabilité de tout dommage ou décès incombe directement au ministère du Renseignement et au pouvoir judiciaire.
Le rapport appelle le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran, ainsi que toutes les organisations internationales, à intervenir d’urgence pour sauver la vie des membres de la famille Akbari Monfared et de tous les prisonniers politiques privés de soins médicaux dans les prisons iraniennes.
Leur histoire, marquée par la souffrance et la résistance, incarne le prix humain d’une répression qui perdure depuis des décennies en Iran.


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