La campagne « Mardis non aux exécutions » entre dans sa 91e semaine consécutive, témoignant avec force de la résistance acharnée dans les prisons iraniennes contre la politique d'oppression et la peine capitale du régime. Cette action fait suite à une grève de la faim héroïque menée par des détenus de la prison de Ghezel Hesar, qui ont réussi à sauver plusieurs de leurs codétenus d'une exécution imminente, dans un contexte de vague brutale d'assassinats cautionnés par l'État et visant à réprimer la contestation populaire.
La déclaration des prisonniers
Les organisateurs de la campagne ont salué la ténacité des détenus de l'unité 2 de la prison de Ghezel Hesar, qui ont mené une grève de la faim d'une semaine sous le slogan « Non aux mardis des exécutions ». Leur résilience a contraint les autorités à libérer six de leurs codétenus de l'isolement où ils avaient été placés en prévision de leur exécution. Le communiqué a qualifié cette grève de « défi à la mort », le régime ayant pu facilement accélérer les peines en représailles à leur résistance.
Dans la continuité de cette mobilisation, les familles de prisonniers ont organisé une manifestation, dimanche 19 octobre, devant le parlement du régime pour condamner la politique de répression et d'exécution en cours.
La déclaration de la campagne présente la lutte comme une confrontation avec un régime « inhumain » qui se livre à des exécutions massives et brutales. Les statistiques citées sont alarmantes :
- Au cours de la seule semaine dernière, le régime a exécuté 59 personnes, dont deux femmes et un individu qui était mineur au moment du crime présumé.
- Le nombre total d'exécutions au cours du mois iranien de Mehr (fin septembre à fin octobre) a atteint 232.
- Cela porte le nombre total d’exécutions depuis le début de l’année iranienne en cours (mars 2025) à plus de 1 087.
La déclaration affirme que le « régime décrépit » recourt à des exécutions sauvages par crainte d'un soulèvement populaire. « Mais leurs efforts sont vains ! », ajoute-t-elle. « La résilience des prisonniers de Ghezel Hesar et de leurs familles a prouvé qu'ils n'avaient plus rien à perdre et qu'ils étaient déterminés à faire tomber la potence et le système tyrannique. »
La campagne a rendu hommage aux prisonniers de l'unité 2 de la prison de Ghezel Hesar et a appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à prendre des mesures concrètes pour mettre fin au massacre de prisonniers, notamment en rompant les relations diplomatiques avec le régime et en créant des commissions d'enquête pour traduire les responsables en justice pour torture et meurtres. La déclaration concluait en soulignant que « l'inaction face à cette tyrannie flagrante constitue une complicité dans ses crimes », promettant de poursuivre la campagne jusqu'à l'arrêt total des exécutions.


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