Dans une lettre ouverte adressée au Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et signée en juillet 2025, les lauréats ont appelé à une action internationale urgente pour faire face à ce qu'ils ont décrit comme une « crise grave et croissante des droits humains en Iran ». La lettre dénonce les exécutions généralisées, la répression systémique et les activités déstabilisatrices de Téhéran dans la région.
Augmentation sans précédent des exécutions
Les signataires condamnent le recours du régime aux exécutions massives comme moyen de peur et de contrôle. Selon la lettre, au moins 1 000 personnes, dont 34 femmes, ont été exécutées rien qu'en 2024. L'Iran demeure le pays qui exécute le plus de personnes par habitant au monde, avec environ 1 275 exécutions au cours des dix premiers mois de l'actuelle présidence.
Les lauréats ont souligné que les dissidents politiques, les minorités ethniques et religieuses et les citoyens ordinaires sont les principales cibles de ces abus systématiques.
Une nation rejette la tyrannie et la théocratie
La lettre rappelait le soulèvement national iranien de 2022, lorsque les citoyens avaient exprimé leur rejet des régimes monarchique et théocratique, exigeant à la place une république démocratique. Elle soulignait également le boycott généralisé de l'élection présidentielle, soulignant l'aspiration de la population à la liberté et à la démocratie.
Reconnaissance croissante de l'opposition démocratique iranienne
La déclaration des lauréats reflète la reconnaissance internationale croissante de la Résistance iranienne, en particulier du Plan en dix points proposé par Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
En février 2025, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté la résolution bipartite H. RES. 166 avec le soutien de la majorité, condamnant le terrorisme et les violations des droits de l'homme de Téhéran tout en approuvant la vision démocratique de Radjavi.
En juin 2024, plus de 4 000 parlementaires, 130 anciens chefs d’État et 80 lauréats du prix Nobel ont publiquement approuvé le Plan en dix points de Radjavi. Depuis, les majorités parlementaires de nombreux pays – dont le Royaume-Uni, la France, l’Italie, la Norvège, le Canada, l’Irlande, Malte, la Suisse, la Roumanie, le Portugal, l’Argentine, le Costa Rica, l’Islande, la Moldavie et les Pays-Bas – ont publié des déclarations de soutien similaires.
Un projet pour un Iran libre et pacifique
Les lauréats du prix Nobel ont exprimé leur soutien à « un Iran démocratique, où la souveraineté appartient au peuple ». Ils ont approuvé le Plan en dix points, qui prône le suffrage universel, des élections libres, la séparation de la religion et de l'État, l'égalité des sexes et des ethnies, un Iran non nucléaire et des relations pacifiques dans la région.
Selon la lettre, « la Résistance iranienne, avec sa plateforme démocratique dédiée aux droits de l’homme, offre une voie viable vers l’unité nationale, la fin de la dictature religieuse et le transfert de la souveraineté au peuple. »
Un appel mondial à l'action
Les lauréats ont conclu en appelant l'ONU et la communauté internationale à ne pas rester silencieuses face aux atrocités commises par l'Iran. « Cette vision offre la perspective d'un Iran démocratique et d'une paix durable au Moyen-Orient », indiquait la lettre.
Avec les voix de plus de 100 lauréats du prix Nobel, cette lettre constitue l’un des soutiens moraux et académiques les plus puissants jamais apportés aux aspirations démocratiques de l’Iran.

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