La brutalité du régime a rencontré une résistance sans précédent
Le principal outil de contrôle du régime – les exécutions – a fait l’objet d’une forte réprimande nationale alors que la campagne « Non aux mardis des exécutions » marquait sa 90e semaine consécutive. Dans des dizaines de villes, de Téhéran, la capitale, à Sanandaj, Machhad et Ispahan, les citoyens sont descendus dans la rue. Leurs banderoles et leurs slogans étaient sans équivoque. Dans une ville, une pancarte avertissait : « Voici le message final : si vous exécutez, il y aura un soulèvement !» Une autre proclamait avec force : « Nos cris sont plus forts que votre potence.»
La force morale du mouvement a été amplifiée par le rôle important des mères en quête de justice et des familles de prisonniers politiques, qui ont brandi des photos de leurs proches et réclamé leur libération. Cette campagne soutenue et organisée est passée du statut de protestation à celui de pierre angulaire du soulèvement national, témoignant d’un profond rejet sociétal des meurtres cautionnés par l’État.
Ce cri de vie résonnait derrière les murs de la prison. Le 13 octobre, les détenus de l’unité 2 de la prison de Ghezel Hesar à Karaj ont entamé une grève de la faim massive après le transfert de plusieurs prisonniers à l’isolement en attendant leur exécution. Malgré les menaces des autorités pénitentiaires, les détenus ont refusé de manger, exprimant leur solidarité avec la machine à tuer du régime. Cette manifestation démontre que même dans les cachots les plus sombres du régime, l’esprit de résistance brille de mille feux.
L’effondrement économique attise la colère publique
À Kermanshah, les conséquences de la corruption systémique du régime étaient manifestes : des retraités indignés de tous horizons manifestaient devant le bâtiment de la caisse de retraite. Leurs slogans étaient une condamnation directe de l’ensemble du pouvoir : « Ils ont pillé notre caisse, nous ont laissés sans ressources !» et « Pas de Parlement, pas de gouvernement – ils se moquent de la nation !» La manifestation a reçu un large soutien public, les automobilistes klaxonnant et faisant le signe de la victoire en signe de solidarité, signe clair que les revendications des retraités trouvent un écho dans toute la société.
Ils ont protesté contre quinze années effroyables de corruption bureaucratique et de tromperies concernant les droits de propriété foncière. Depuis plus de dix ans, les autorités répondent à leurs demandes par des promesses creuses, tandis que des dizaines de propriétaires fonciers d’origine décèdent sans jamais obtenir justice. Cette affaire illustre parfaitement un système qui a remplacé la gouvernance par le pillage.
Le désespoir économique s’est également exprimé à Téhéran, où des enseignants du mouvement d’alphabétisation ont manifesté devant le ministère de l’Éducation pour dénoncer des années de promesses non tenues, soulignant l’échec du régime envers tous les secteurs de la société iranienne.
Les événements du 14 octobre révèlent la réalité de l’Iran d’aujourd’hui : un régime en proie à une crise qu’il a lui-même provoquée, face à une nation qui refuse de se taire. Les slogans scandés à travers le pays témoignent d’une compréhension commune du problème. Des retraités criant : « Pauvreté, corruption, inflation sont le fléau du peuple » à leur appel à l’unité : « Notre douleur est votre douleur, rejoignez-nous ! » – un message unique et puissant se dégage.
Le peuple iranien ne formule plus de revendications cloisonnées en matière d’aide économique ou de réformes sociales. Il désigne explicitement le régime clérical dans son ensemble comme la source de ses souffrances et exige son renversement. La convergence des manifestations – des prisons aux rues de dizaines de villes, unissant divers segments de la population – témoigne de l’intensité de la lutte pour un Iran libre et démocratique, libéré du régime despotique des mollahs.
Source : CNRI

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