mardi 14 octobre 2025

Le prisonnier politique Hamid Haj-Jafar Kashani transféré au quartier des criminels violents de la prison de Ghezel Hesar

 Hamid Haj-Jafar Kashani, un prisonnier politique, a été transféré dans le quartier des détenus condamnés pour crimes violents de la prison de Ghezel Hesar à Karaj après avoir passé un mois en isolement.

Selon certaines informations, le lundi 13 octobre, ce prisonnier politique a été transféré de l'isolement à l'unité 3, hall 10 de la prison de Ghezel Hesar, un quartier principalement utilisé pour détenir des prisonniers condamnés pour des crimes dangereux et violents.

Une source proche de sa famille a déclaré :
« Hamid Haj-Jafar Kashani, lors d'un appel téléphonique aujourd'hui, a signalé des menaces répétées, un environnement dangereux et des conditions inhumaines dans ce service. Sa famille est profondément inquiète pour sa vie. »

La source a ajouté que M. Kashani avait également passé le mois dernier en isolement en guise de punition.

Condamné à 15 mois de prison et à deux ans d'exil

Hamid Haj-Jafar Kashani, prisonnier politique bien connu, a déjà été jugé par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par la juge Iman Afshari, et condamné à 15 mois de prison et à deux ans d'exil à Saravan, une ville du sud-est de l'Iran. Il était accusé d'avoir « insulté Ali Khamenei », le guide suprême du régime iranien.

Ce militant politique a été formellement inculpé le 29 avril par la 3e chambre du parquet d'Evin, puis transféré au quartier 4 de la prison d'Evin. Suite aux frappes aériennes sur la prison d'Evin, qui ont entraîné le transfert de plusieurs prisonniers, il a été transféré à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.

Le transfert de prisonniers politiques vers des quartiers publics ou des centres d'hébergement pour délinquants violents est une méthode illégale d'intimidation psychologique et physique, dénoncée à maintes reprises par les organisations de défense des droits humains. Les militants de la société civile soulignent que de tels actes violent le principe de séparation des détenus selon leur type d'infraction et constituent une torture psychologique.

Arrêté pour une manifestation de rue

Hamid Haj-Jafar Kashani, né en 1982 et ancien arbitre de futsal en Iran, a été arrêté le 27 avril pour avoir brandi une pancarte de protestation rue Enghelab (Révolution) à Téhéran. Il avait rejoint cette rue animée pour exprimer sa contestation civile contre la politique du régime. Il a été arrêté par les forces de sécurité et conduit dans un centre de détention.

Accusations et audience au tribunal

Le 29 avril, Hamid Haj-Jafar Kashani a été inculpé par la branche 3 du bureau du procureur du district 33 de Téhéran pour deux chefs d'accusation spécifiques :

  1. Propagande contre le régime
  2. Insulter Ali Khamenei

Un procès sous pression

Le mercredi 11 juin, le procès d'Hamid Haj-Jafar Kashani s'est tenu devant la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par la juge Iman Afshari. Des sources bien informées ont rapporté qu'il avait refusé à plusieurs reprises d'assister à l'audience, mais qu'il y avait finalement été conduit de force. L'audience s'est déroulée sans la présence de son avocat, et tout le processus s'est déroulé sous la pression des forces de sécurité.

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