mardi 14 octobre 2025

Zahra Ghaemi, militante de l’Université de Téhéran, assassinée par son mari

 Zahra Ghaemi, militante des droits des femmes et membre du groupe d’études féminines de l’Université de Téhéran, a été assassinée par son mari.

Elle est devenue victime de violences domestiques après avoir demandé une séparation et un divorce.

Son mari l’a tuée en l’étranglant dans son sommeil. Zahra Ghaemi était mère d’une fille de 12 ans.

Employée à la faculté des sciences médicales de l’Université de Téhéran, elle avait consacré une grande partie de ses travaux universitaires et éducatifs à la lutte contre la discrimination et la violence faites aux femmes.

La nouvelle de son meurtre a été rapportée le 13 octobre 2025.

Le même jour, une femme de 80 ans nommée Sakineh, victime d’un grave traumatisme crânien après avoir été frappée à la tête avec une barre de fer par son fils, est décédée dans un hôpital du sud de Téhéran après dix jours d’hospitalisation.

Selon le rapport médico-légal, des ecchymoses ont été constatées sur son corps, et le motif du meurtre serait un différend financier.

Deux jours plus tôt, le 11 octobre 2025, une femme nommée Sajedeh Sandakzehi, mère de deux jeunes enfants, avait été abattue par son beau-père à l’aide d’un fusil de chasse dans un village du comté de Khach, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan.

La dispute aurait éclaté à propos d’un détendeur de bouteille de gaz appartenant à Sajedeh et s’est tragiquement terminée par sa mort. Son corps a été enterré à Souran le 12 octobre 2025.

L’assassinat de ces trois femmes, en particulier celui de Zahra Ghaemi, universitaire et défenseure des droits des femmes, a une nouvelle fois attiré l’attention du public sur la crise croissante des féminicides et des violences domestiques touchant les femmes instruites et indépendantes en Iran.

Ce phénomène, alimenté par la culture de misogynie institutionnalisée sous le régime clérical, continue de faire de nouvelles victimes chaque jour, dans un climat de silence et de dissimulation officiels.

Ces crimes choquants révèlent l’idéologie profondément misogyne enracinée dans le système au pouvoir, qui banalise et légitime la violence contre les femmes.

Tant que ce régime, fondé sur une structure fondamentalement anti-femme, restera en place, il ne pourra y avoir de fin au cycle sanglant de la violence envers les femmes.

Seul le renversement de cette structure oppressive et misogyne et son remplacement par un système fondé sur l’égalité, la dignité humaine et la justice de genre pourront mettre un terme à la tragédie continue des meurtres de femmes en Iran.

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