11 octobre – Journée internationale de la fille
Le combat des filles iraniennes : Chaque année, le 11 octobre, le monde célèbre la Journée internationale des filles , une journée consacrée à la célébration des droits des filles et à la lutte contre les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Mais en Iran, cette célébration mondiale révèle l’une des crises des droits humains les plus urgentes de notre époque.
La lutte pour les droits des filles en Iran
Sous le régime clérical iranien, les filles sont doublement discriminées : elles sont à la fois jeunes et de sexe féminin. Des failles juridiques autorisent le mariage des enfants , certaines filles étant contraintes de se marier avant même d'avoir 13 ans. Les efforts visant à relever l'âge du mariage ont été bloqués à plusieurs reprises par les autorités, invoquant des motifs « religieux ». Par ailleurs, des filles dès l'âge de neuf ans peuvent être tenues pénalement responsables en vertu du droit iranien.
Ces politiques privent les filles de leurs droits et perpétuent un cycle d’inégalités, laissant beaucoup d’entre elles sans éducation, sans liberté ni sécurité.

Éducation : un rêve refusé à de nombreuses jeunes filles iraniennes
L'éducation, clé de l'autonomisation, est devenue un rêve lointain pour d'innombrables jeunes filles iraniennes. Les rapports de la Commission des femmes du CNRI montrent que près de deux millions d'élèves ont abandonné l'école en 2023-2024, la plupart issus de régions défavorisées.
La pauvreté, l'insécurité dans les écoles et le manque de transports sont les principaux facteurs à l'origine de cette crise. Dans des provinces comme le Sistan-et-Balouchistan et le Khouzistan, de nombreuses familles n'ont pas les moyens d'acheter des manuels scolaires, des uniformes ou de payer les frais de transport. Les filles sont souvent les premières à être retirées de l'école lorsque les fonds viennent à manquer.
Pour certains, même assister aux cours peut être dangereux. Effondrements de bâtiments , incendies et déplacements de camionnettes scolaires dangereuses ont coûté la vie à de jeunes enfants, témoignant cruellement de la négligence du système éducatif iranien.

Mariage et travail des enfants : la crise cachée
Derrière ces chiffres se cachent de véritables tragédies humaines. Fatima Soleimani , une jeune fille de 12 ans de la province de Kermanshah, a préféré se suicider plutôt que d'être mariée de force – une histoire qui hante encore de nombreux Iraniens.
Entre 2017 et 2018, les données officielles ont montré que plus de 230 000 filles de moins de 15 ans ont été mariées en Iran, dont 194 de moins de 10 ans. Parallèlement, des millions de filles sont victimes du travail des enfants, travaillant dans des conditions dangereuses au lieu d'aller à l'école. Leur avenir est façonné par la contrainte, et non par leur choix.

Voix du courage et appel au changement
Malgré toutes les discriminations et les souffrances qui leur sont imposées, les jeunes Iraniennes font preuve d'un courage remarquable. Les difficultés et les privations qu'elles endurent, comme celles d'autres segments de la société, découlent du régime oppressif, misogyne et médiéval des mollahs.
Les jeunes écolières et étudiantes ont clairement pris conscience de cette réalité et, pour cette raison, ont activement participé aux soulèvements et manifestations populaires. Lors du soulèvement national de 2022, nombre d'entre elles ont courageusement rejoint la lutte et sacrifié leur vie pour la liberté. Aujourd'hui, un nombre croissant de ces jeunes filles rejoignent les unités de résistance pour contribuer à la chute du régime et bâtir un avenir meilleur pour elles-mêmes et pour tous les Iraniens.
Ce n’est qu’en renversant ce régime tyrannique que les droits des filles iraniennes pourront être véritablement respectés et qu’une société libre, égalitaire et humaine pourra être construite pour qu’elles puissent grandir et s’épanouir.

Un avenir façonné par le choix et non par la coercition
Les petites filles iraniennes méritent ce que tout enfant mérite : le droit de rêver, d’apprendre et de vivre à l’abri de la peur.
Alors que le monde célèbre la Journée internationale de la fille, sensibilisons-nous et exigeons des actions concrètes. Car donner du pouvoir aux filles ne change pas seulement leur vie, mais transforme aussi les nations.


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