Amnesty International a annoncé que plus de 1 300 personnes ont été exécutées en Iran en 2025 et a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour « mettre fin à cette horreur ».
Dans un communiqué publié le vendredi 24 octobre, l’organisation a décrit l’exécution de plus de 1 300 personnes au cours de l’année en cours comme « le chiffre le plus élevé enregistré depuis des décennies ».
L’organisation de défense des droits de l’homme a averti que des milliers d’autres personnes sont en danger, car les autorités iraniennes continuent d’utiliser la peine de mort comme une « arme ».
Jeudi 23 octobre, Amnesty International avait également signalé que plus de 1 000 exécutions avaient eu lieu en Iran depuis le début de l'année 2025 et avait appelé à l'arrêt immédiat des massacres.
L’organisation a souligné que les exécutions en Iran sont effectuées « après des procès inéquitables et dans le but de réprimer les manifestations et les minorités ».
En réponse, les prisonniers politiques dans plusieurs prisons ont protesté contre la vague d’exécutions en organisant des sit-in, en publiant des déclarations et en participant à des campagnes « Non aux exécutions ».
Au moins 236 prisonniers exécutés en octobre
Le jeudi 23 octobre, le site Internet des droits de l'homme HRANA a rapporté dans sa dernière mise à jour mensuelle sur les violations des droits de l'homme en Iran que le système judiciaire du régime iranien avait exécuté au moins 236 personnes entre le 23 septembre et le 22 octobre dans les prisons du pays.
Ces chiffres montrent qu’au cours du mois dernier, en moyenne huit personnes ont été exécutées chaque jour, soit une exécution toutes les trois heures.
Selon HRANA, en plus des exécutions effectuées, au moins 12 nouvelles condamnations à mort et sept confirmations de verdicts d'exécution ont été émises pour des prisonniers en Iran.
Parmi les personnes exécutées figuraient deux individus, Ali Aghajeri et Mohammadreza Shiheki, qui avaient moins de 18 ans au moment de leur arrestation et de l'infraction présumée.
Actuellement, en plus des détenus condamnés pour des crimes généraux qui sont exécutés quotidiennement dans les prisons iraniennes, environ 70 prisonniers à travers le pays accusés de crimes politiques risquent de voir leur condamnation à mort confirmée ou exécutée, tandis que plus de 100 autres risquent d'être condamnés à mort pour des accusations similaires.
Dans ce contexte, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son dernier rapport à l'Assemblée générale publié mardi 21 octobre, s'est dit préoccupé par la recrudescence des exécutions, la torture des détenus, la répression des minorités et les restrictions croissantes des libertés civiles.
Selon le rapport, au cours du premier semestre 2025, au moins 612 personnes ont été exécutées en Iran, soit une augmentation de 119 % par rapport à la même période l’année dernière.
Guterres a regretté le mépris du régime iranien pour les recommandations internationales visant à mettre fin aux exécutions et à limiter les crimes passibles de la peine de mort, qualifiant les exécutions publiques de « contraires à l’interdiction de la torture et des traitements inhumains ».

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