Des chiffres officiels inquiétants
D’après un rapport publié le 22 octobre 2025 (30 Mehr 1404) dans le quotidien gouvernemental Jahan Sanat, l’Iran compte environ 16,5 millions d’élèves. Le rapport indique que, « selon les statistiques officielles du gouvernement, près de 43 % d’entre eux souffrent de dépression — 19 % de forme légère, 30 % modérée et 16 % de dépression sévère. »
Les principales causes seraient :
la pression académique,
les punitions physiques,
les problèmes familiaux,
et le manque de conseillers d’orientation dans les écoles.
Salles de classe surchargées et inégalités criantes
Dans le même numéro, un ancien vice-ministre de l’Éducation est cité :
« Dans les écoles primaires, nous avons 7 700 classes avec plus de 40 élèves chacune. »
Un autre quotidien proche du pouvoir, Hamihan, rapportait déjà le 11 août 2025 (20 Mordad 1404) que l’éducation en Iran est devenue un luxe réservé aux enfants des dirigeants et des proches du régime. L’article affirmait que les écoles privées non gouvernementales exigent des frais de scolarité pouvant atteindre 200 millions de tomans par élève — alors qu’un employé administratif gagne en moyenne 200 dollars par mois (1 dollar équivalant à 100 000 tomans).
L’école au service du régime
Des experts cités dans ces publications estiment que l’exploitation des élèves ne se limite pas à des raisons financières. Le véritable objectif serait de transformer les enfants en instruments de propagande politique.
Le 19 septembre 2025 (28 Shahrivar 1404), l’imam du vendredi d’Abadan déclarait ainsi :
« Pour remplir les cérémonies du régime, nous devons combler le vide par la présence des élèves. »
Le rapport ajoute que de nombreux étudiants ont été envoyés sur les fronts de guerre, et le 22 septembre 2025 (31 Shahrivar 1404), la chaîne publique News Network affirmait :
« Nous sommes fiers d’avoir perdu 36 000 élèves durant la guerre Iran-Irak. »
Un avenir sans perspective
Un analyste des politiques sociales cité dans le rapport estime que ce système éducatif détruit l’avenir des élèves et des diplômés, en les menant vers le chômage massif.
Le site officiel Bahar News confirmait :
« Environ 40 % de la population totale de chômeurs en Iran sont des diplômés universitaires. »
Appel à la communauté internationale
Selon un rapport de la Commission de l’Éducation et de la Formation du Conseil national de la Résistance iranienne, les enseignants, élèves, étudiants et parents manifestent contre les politiques répressives et prédatrices du régime. Ils appellent les organisations internationales de défense des droits de l’enfant et des droits humains, notamment l’UNESCO et l’UNICEF, à rompre leur silence et à condamner les pratiques du gouvernement iranien.
En résumé
Les médias officiels iraniens décrivent une crise à grande échelle du système éducatif, selon laquelle, sur 16,5 millions d’élèves, environ 43 % souffrent de dépression (19 % légère, 30 % modérée, 16 % sévère). Les causes incluent la pression scolaire, les châtiments corporels, les difficultés familiales et le manque d’encadrement psychologique.
Les classes sont surchargées (7 700 dépassant les 40 élèves), et les écoles privées pratiquent des tarifs exorbitants, réservés à l’élite du régime. Les élèves sont également mobilisés pour la propagande d’État, certains ayant même été envoyés au front durant la guerre Iran-Irak. Enfin, 40 % des chômeurs du pays sont des diplômés universitaires, illustrant la défaillance structurelle du système éducatif.


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