Troisième jour de grève de la faim de 1500 prisonniers condamnés à mort dans l’unité 2 de Qezel Hessar

 • Au moins 38 exécutions du 13 au 15 octobre — une exécution presque toutes les deux heures

• Soutien aux grévistes des prisonniers politiques de Qezel Hessar et d’Evine, ainsi que des détenus des unités 1 et 4 de Qezel Hessar

Alors que la grève de la faim de 1500 condamnés à mort de l’unité 2 de la prison de Qezel Hessar entre dans son troisième jour, les détenus d’autres prisons, dont les détenus politiques d’Evine et de Qezel Hessar, ainsi que les détenus des unités 1 et 4 de Qezel Hessar, se sont levés pour leur apporter leur soutien.

Aujourd’hui, le directeur de la prison et d’autres gardiens ont tenté de briser la grève, mais les prisonniers, réunis dans le couloir de l’unité 2, ont annoncé la poursuite de leur mouvement et lu une déclaration dans laquelle ils affirment : « Nous, un groupe de prisonniers en grève de la faim de l’unité 2 de Qezel Hessar, demandons l’abolition de la peine de mort en Iran… Nous appelons tout le peuple, tous ceux qui entendent notre voix et tous les prisonniers, à nous soutenir, nous, les condamnés à mort, par tous les moyens possibles. Notre seul refuge, c’est vous, cher peuple d’Iran. La peine de mort n’est pas notre droit et notre place n’est pas en prison. Faites entendre votre voix. Rassemblez-vous devant les prisons et ne laissez pas les prisonniers être exécutés. »

Le régime des mollahs, dans une mise en scène grotesque destinée à dissimuler la grève de la faim des détenus, a filmé aujourd’hui des prisonniers de l’unité 3 en train de manger, afin de diffuser ces images et de prétendre que la grève de la faim de l’unité 2 n’existait pas.

Ce matin déjà, l’agence de presse Mizan du judiciaire des mollahs écrivait : « Dans une vidéo fabriquée, diffusée par tous les médias hostiles, on montre un hall d’une section de Qezel Hessar où plusieurs prisonniers sont assis par terre hors de leurs cellules, et une personne affirme que ces détenus sont en grève pour protester contre l’exécution de leurs codétenus. »

En même temps, les bourreaux de Khamenei poursuivent sans relâche les exécutions. Rien que du 13 au 15 octobre, au moins 38 prisonniers ont été pendus — autrement dit, le tyran Khamenei a ôté la vie à un être humain presque toutes les deux heures durant ces trois jours. Une telle atrocité n’a aucun précédent, ni dans aucun autre pays au XXIᵉ siècle, ni même dans l’Iran sous ce régime.

Selon des informations reçues aujourd’hui dans l’après-midi, ce mercredi 15 octobre, douze prisonniers ont été exécutés : Massoud Nematinia et Alireza Rezaghi à Arak ; Milad Jahani et un autre prisonnier à Chiraz ; Ahmad Beg Nasseri à Ilam ; et deux autres prisonniers à Qezel Hessar. Les noms des autres victimes figurent dans le communiqué précédent.

Le mardi 14 octobre, seize prisonniers ont été pendus, parmi eux Qasem Rahmatzehi et Meyssam Gholami à Birjand. Les noms des autres victimes avaient déjà été annoncés. Le lundi 13 octobre, dix autres prisonniers avaient été exécutés.

Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a attiré hier soir l’attention de la communauté internationale sur la grève de la faim et le sort des 1500 prisonniers condamnés à mort dans la prison de Qezel Hessar. Elle a appelé les Nations unies, les pays membres du Conseil de sécurité, l’Union européenne et les défenseurs des droits humains à agir immédiatement pour mettre fin à ce cauchemar terrifiant qui se déroule en Iran sous la domination des mollahs criminels.