dimanche 12 octobre 2025

Le Comité britannique pour la liberté en Iran appelle à une action immédiate pour empêcher l’exécution du prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei-Sani

 Le British Committee for Iran Freedom (BCFIF) a exprimé sa profonde inquiétude face à l’exécution imminente du prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei-Sani, après que la Cour suprême d’Iran a confirmé sa condamnation à mort le week-end dernier.

Une condamnation marquée par la torture et les violations du droit

Dans un communiqué publié le 6 octobre 2025, le Comité rappelle que le prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei-Sani a été arrêté il y a cinq ans à Mashhad et condamné à mort l’an dernier pour ses liens présumés avec l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI) — le principal mouvement d’opposition iranien.
Durant son incarcération, le prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei-Sani aurait subi de graves tortures et pressions psychologiques. Son avocat a souligné que la peine de mort a été confirmée malgré de graves irrégularités juridiques et la violation manifeste du droit à un procès équitable.

Dix-sept autres prisonniers politiques menacés d’exécution

Le BCFIF indique qu’au moins 17 autres prisonniers politiques sont actuellement condamnés à mort en Iran pour des accusations similaires, tous poursuivis pour leur affiliation supposée à l’OMPI, et souligne que leurs dossiers sont “entachés de torture et de violations flagrantes des normes de justice”.

17 political prisoners sentenced to death solely for affiliation with Iran's democratic opposition, the People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK)
Dix-sept prisonniers politiques condamnés à mort uniquement pour leur affiliation avec l’opposition démocratique iranienne, l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI)

Plus tôt cette année, les autorités iraniennes ont exécuté Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani pour leur appartenance présumée à l’OMPI. Le Comité rappelle sa déclaration du 28 juillet, dans laquelle il condamnait ces exécutions et mettait en garde contre le risque d’une nouvelle vague d’exécutions massives, rappelant celle de 1988, où environ 30 000 prisonniers politiques avaient été massacrés.

La peine de mort, outil de répression politique

Le BCFIF dénonce l’utilisation croissante de la peine de mort par le régime iranien comme arme politique pour étouffer la dissidence et écraser le mouvement prodémocratie en pleine expansion.
Selon le Comité, cette tendance a atteint un niveau alarmant : plus de 1 800 personnes ont été exécutées depuis l’arrivée au pouvoir de Masoud Pezeshkian, parmi lesquelles des femmes et des prisonniers politiques.

Appel à une action internationale urgente

Le Comité exhorte le gouvernement britannique et la communauté internationale à agir immédiatement afin d’éviter un nouveau crime contre l’humanité et de sauver la vie des prisonniers politiques actuellement menacés d’exécution.

« La condamnation verbale ne suffit pas », déclare le communiqué, appelant à des mesures concrètes pour tenir le régime iranien responsable de ses crimes.

Le BCFIF demande notamment que le Royaume-Uni impose des sanctions ciblées pour violations des droits humains à l’encontre des responsables des exécutions, y compris le guide suprême Ali Khamenei, et qu’il conditionne toute future relation avec Téhéran à la mise en place d’un moratoire sur les exécutions et à la libération immédiate des prisonniers politiques.

« Le silence n’est plus une option »

Le communiqué conclut par un appel solennel :

« La communauté internationale ne doit pas rester silencieuse face à cette campagne croissante de répression. Une action ferme et urgente est nécessaire pour empêcher l’exécution du prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei-Sani et de tous ceux qui sont punis simplement pour avoir réclamé la liberté et la justice. »

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