samedi 4 octobre 2025

Vendredi sanglant de Zahedan : le massacre de 2022 en Iran et la lutte pour la justice

 Plus de 100 personnes tuées par les forces iraniennes le 30 septembre 2022. Découvrez les causes du massacre, ses victimes et les protestations en cours pour la justice.

Vendredi sanglant de Zahedan : un crime odieux dans l’histoire contemporaine de l’Iran

Le 30 septembre 2022, plus de 100 protestataires et fidèles baloutches non armés ont été abattus par les forces de sécurité à Zahedan. Ce massacre a soulevé l’indignation en Iran et dans le monde. Les familles réclament des comptes. Des manifestations hebdomadaires se poursuivent, défiant l’oppression du régime. Le Vendredi sanglant de Zahedan reste un symbole de résistance.

Les racines des protestations du Vendredi sanglant de Zahedan

Le Vendredi sanglant de Zahedan a commencé par une révélation choquante : Abdulghaffar Naghshbandi, imam intérimaire de Rask, a dénoncé le viol d’une fille baloutche de 15 ans par un commandant de police. Ce crime reflétait des abus systémiques au Baloutchistan. La pauvreté et la peur avaient réduit les victimes au silence pendant des années. Les tribunaux du régime les avaient trahies. Des procès simulés protégeaient les coupables, alimentant la colère.

Ces protestations se sont jointes au soulèvement de 2022 après la mort de Mahsa Amini. Les revendications baloutches pour la justice ont reçu un soutien national. Des foules ont scandé la solidarité. Mais les autorités ont planifié une réponse meurtrière. Elles voulaient écraser la dissidence, préparant ainsi un massacre brutal.

Les forces de sécurité attaquent des foules non armées

Le 30 septembre 2022, des milliers de fidèles quittèrent la mosquée Makki après les prières. Ils marchèrent pacifiquement vers le commissariat n°16. Les forces de sécurité, postées sur les toits, ouvrirent le feu avec des balles réelles. Les balles frappèrent protestataires et fidèles. Les tireurs d’élite visaient les têtes et les poitrines, prouvant l’intention de tuer.

Le sang recouvrit les rues. Des familles fuirent dans la panique. Des témoins décrivirent le chaos. Des enfants tombèrent à côté des anciens. Une journée sacrée se transforma en cauchemar. Le Vendredi sanglant de Zahedan fut un acte de terreur délibéré.

Phases de la répression du Vendredi sanglant de Zahedan

La violence se déroula en trois vagues : d’abord, les tirs sur les marcheurs près du commissariat. Ensuite, les survivants revinrent et trouvèrent des corps ensanglantés. Enfin, les unités des Gardiens de la révolution (CGRI) traquèrent les habitants dans les ruelles de Zahedan. Elles utilisèrent armes automatiques, tireurs d’élite et hélicoptères.

Des vidéos révélèrent que les forces étaient pré-positionnées. Des gaz lacrymogènes envahirent les cours de la mosquée. L’assaut dura des heures. Les tirs à la tête confirmèrent la préméditation. Les protestataires se regroupèrent malgré la peur, faisant preuve d’un courage extraordinaire. Ce n’était pas un accident, mais un massacre planifié.

Coût humain du Vendredi sanglant de Zahedan

Les rapports officiels mentionnent 100 morts et 300 blessés. Des sources locales estiment un bilan plus élevé. De nombreux corps furent enterrés en secret dans des villages. Enfants et femmes furent parmi les plus touchés.

  • Hasti Narouei, 7 ans, tuée par une grenade lacrymogène à la tête.

  • Zar Bibi Esmailzahi, abattue d’une balle dans la poitrine.

  • Jaber Shiruzahi, 12 ans, atteint à la tête.

  • Mohammad Amin Gamshadzehi, 17 ans, tué d’une balle au cœur.

Les communautés baloutches, déjà démunies, reçurent des balles au lieu d’aide. Les cicatrices du Vendredi sanglant demeurent.

Mensonges du régime pour couvrir le massacre

Le régime nia le viol et accusa les « émeutiers ». Mais les habitants de Zahedan résistèrent. Les manifestations s’étendirent à Khash et ailleurs. Des vidéos montrèrent des foules non armées sous le feu.

Le soutien national monta en flèche. Les voix internationales amplifièrent la vérité. La colère accumulée explosa : les Baloutches refusèrent le silence et exigèrent justice.

Terreur planifiée du Vendredi sanglant

Le massacre était prémédité. Les forces du CGRI s’étaient préparées plusieurs jours auparavant. Elles occupèrent les toits. Khamenei visait à écraser la dissidence baloutche pour intimider tout le pays.

Les preuves montrent l’intention : tirs dans les organes vitaux, hélicoptères attaquant les maisons, gaz lacrymogènes dans les mosquées. L’objectif était d’instiller la peur. Mais l’effet inverse se produisit : cela inspira la résilience en Iran.

Violence persistante après le Vendredi sanglant

L’horreur ne s’arrêta pas ce jour-là. Pendant deux jours, le CGRI tira encore dans les quartiers. Le bilan dépasse probablement les 103 morts confirmés. Les enterrements secrets masquèrent l’ampleur.

Des blessés perdirent membres ou vision. La pauvreté bloqua les soins. Des familles s’effondrèrent sous la douleur et les dettes.

Histoires déchirantes des victimes

  • Hasti Narouei, 7 ans, frappée en pleine prière.

  • Zar Bibi Esmailzahi, abattue en protégeant son enfant.

  • Jaber Shiruzahi, 12 ans, mourut en rampant pour se protéger.

  • Mohammad Amin Gamshadzehi, 17 ans, tué par un sniper.

Des femmes portant secours furent visées. Les hélicoptères tirèrent sur les maisons. Ces récits humanisent les chiffres et alimentent la lutte pour la justice.

Conséquences sociales et économiques

Les Baloutches les plus pauvres furent les plus touchés. Les victimes sans papiers furent privées d’aide. Des familles perdirent leurs soutiens. Les amputés furent laissés sans soins.

Les moyens de subsistance disparurent. La communauté souffrit encore plus. Ce drame accentua les appels à une réforme systémique.

Unité nationale née du Vendredi sanglant

L’événement unifia l’Iran. Chaque vendredi, des protestations éclatèrent. Les foules scandèrent : « De Zahedan à Téhéran, je sacrifie ma vie pour l’Iran. »

Au 40e jour, des grèves frappèrent le Kurdistan et Téhéran. Le deuil local devint résistance nationale.

Indignation internationale

Des organisations dénoncèrent le massacre. Amnesty International parla de 82 morts, dont des enfants. Human Rights Watch le qualifia de journée de protestation la plus meurtrière de 2022.

La mission d’enquête de l’ONU accusa Khamenei de crimes contre l’humanité, évoquant 104 morts.

Les familles réclament justice

Les familles rejetèrent l’argent du sang comme une insulte. Elles exigèrent que les coupables soient jugés. Le 40e jour, des actions nationales honorèrent les morts.

Malgré les arrestations d’avocats et la disparition de preuves, les familles poursuivirent leur combat. Leur détermination renforça le mouvement.

Les commémorations et l’héritage

Au premier anniversaire, de nouvelles manifestations éclatèrent à Zahedan, Rask et Khash. Trois ans plus tard, en 2025, malgré les chars et les coupures d’internet, les jeunes continuent d’honorer la mémoire des victimes.

Vendredi sanglant de Zahedan : une tache indélébile sur le régime iranien

L’Iran a failli à la justice : seuls des officiers subalternes ont reçu de courtes peines. Les hauts responsables sont restés impunis. La mission de l’ONU accuse Khamenei de crimes contre l’humanité, dont meurtre et persécution.

Le Vendredi sanglant de Zahedan reste une plaie ouverte mais aussi une source d’espoir et de résistance.

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