samedi 4 octobre 2025

Iran : Au moins 200 personnes exécutées en septembre, dont 7 prisonniers politiques

 Selon le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), le régime iranien a procédé à au moins 200 exécutions en septembre, le nombre le plus élevé depuis 36 ans.

L'Organisation iranienne des droits de l'homme a également rapporté vendredi 3 octobre que « moins de 6 % » des exécutions ont été annoncées dans les médias officiels.

La Société iranienne des droits de l'homme a également annoncé que 1 194 personnes ont été exécutées par le régime iranien en 2025.

Ces exécutions sont sans précédent au cours des 30 dernières années.

Moins de 7 % de ces verdicts ont été rapportés dans des sources officielles nationales.

Amnesty International a également signalé le 27 septembre que les autorités du régime iranien avaient exécuté plus de 1 000 personnes au cours des neuf premiers mois de 2025, un chiffre représentant le nombre annuel d’exécutions le plus élevé au cours des 15 dernières années.

Selon Hengaw, au moins « 14 condamnations à mort » ont été « exécutées en secret, sans prévenir les familles et sans visite finale ».

Hengaw a également signalé l'exécution de trois prisonniers politiques et de deux prisonniers d'opinion au cours du mois et a déclaré qu'au moins six femmes ont été exécutées dans des prisons de plusieurs provinces.

De nombreuses familles et avocats ne sont pas en mesure de fournir des informations en raison de pressions sécuritaires ou d’un accès restreint, et un grand nombre d’exécutions ont lieu dans le silence ou sans respect des normes d’un procès équitable.

Par ailleurs, l'agence de presse Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire du régime, a rapporté le samedi 4 octobre que Saman Mohammadi Khiyareh, un prisonnier politique kurde de Sanandaj, avait été exécuté. Il était emprisonné depuis 2009.

Le même jour, l'agence de presse Mizan a rapporté l'exécution de six personnes dans la province du Khuzestan pour des motifs liés à la sécurité. Les noms de ces citoyens n'ont pas été publiés, ce qui place ces exécutions parmi les « exécutions secrètes ».

Suite à cette nouvelle, l'organisation de défense des droits humains Karun a rapporté que les prisonniers exécutés étaient Ali Mojdam, Moein Khanfari, Seyed Salem Mousavi, Mohammadreza Moghaddam, Adnan Alboushoukeh (Ghabishavi) et Habib Dris. Ils avaient été arrêtés début 2019 et condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire d'Ahvaz.

Amnesty International avait auparavant publié une déclaration mettant en garde contre le risque d'exécution de ces six personnes, soulignant que le procès collectif de ces six personnes était totalement injuste et qu'elles s'étaient vu refuser l'accès à un avocat même pendant leurs audiences.

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