Maryam Radjavi : C’est un test pour la communauté internationale pour savoir si elle va traiter avec un régime génocidaire ou si elle va se tenir aux côtés du peuple iranien
Discours d’anciens premiers ministres d’Italie, de Belgique, de Suède, de Roumanie et d’Irlande
Dans son intervention au troisième jour du Sommet mondial de l’Iran libre 2021, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a retracé les raisons historiques de l’arrivée au pouvoir de Raïssi, l’assassin des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) et bourreau du massacre de 1988. Elle l’a qualifié en termes politiques, de point final aux illusions sur la modération du régime et de point d’échec de la politique de complaisance des gouvernements occidentaux avec le fascisme religieux.
Concernant la communauté internationale, c’est un test pour savoir si elle va traiter avec ce régime génocidaire ou si elle va se tenir aux côtés du peuple iranien. Les Nations Unies ne doivent pas laisser entrer Raïssi à la prochaine session de l’Assemblée générale. Le mollah Raïssi doit être jugé pour génocide et crime contre l’humanité.
Matteo Renzi, premier ministre italien (2014-2016) a déclaré : J’ai essayé avec mes collègues européens d’écrire une nouvelle page [sur l’Iran] lorsque j’étais Premier ministre. Je me suis rendu à Téhéran en tant que membre du G7.
J’ai essayé de discuter avec les gens […] pour parvenir enfin à un accord contre une bombe atomique et les tensions du passé. Mais malheureusement, nous avons échoué. C’est la vérité. Nous avons échoué. L’idée [que nous pourrions] arriver à un point très important de changement en Iran a malheureusement été un échec.
Et je le reconnais maintenant…. Ainsi, la seule façon pour l’Union européenne aujourd’hui est de tirer les leçons de notre passé, et aussi de nos erreurs, parce que nous avons essayé très fort d’obtenir un bon résultat pour la paix, mais c’était impossible.
L’Union européenne doit refuser cette approche et essayer de donner de l’espoir aux personnes qui luttent contre le régime. Nous devons utiliser tous les types de pouvoir, soft power ou hard power, pour [isoler] le régime iranien [en faveur] de notre volonté de changer de modèle.
Nous ne pouvons pas accepter en 2021 une approche contre les droits et les libertés […] C’est donc le moment d’écrire une page de changement radical et de soutenir les personnes qui se battent pour annuler la théocratie […] J’ai essayé de faire tous les efforts possibles en tant que politicien pragmatique pour encourager un dialogue [avec le régime] mais je dois admettre aujourd’hui que cette situation est vraiment difficile […] Nous devons écrire une page pour la liberté et les nouvelles valeurs […] Cela n’est pas possible sans un changement de régime [en Iran].
En particulier dans la situation actuelle, après le vote [élections fictives du 18 juin] et la polémique d’un président dont le rôle est connu dans le [massacre] de 1988, je suis absolument persuadé qu’il n’y a aucun moyen de donner la paix, la prospérité et un [meilleur] avenir à l’Iran si nous n’acceptons pas l’idée d’un changement radical du régime.
Guy Verhofstadt, premier ministre belge (1999 – 2008) a déclaré : « Cet homme (Raïssi) déteste nos valeurs démocratiques. N’oublions pas qu’il est sous le coup de sanctions américaines pour un passé qui inclut l’assassinat extrajudiciaire de milliers de prisonniers politiques. Il sera très difficile pour Biden de défendre un accord avec un homme qui est considéré comme un meurtrier de masse (…) Ce serait une erreur fatale de se concentrer uniquement sur la menace nucléaire et de considérer les violations des droits humains comme une question secondaire (…) Nous ne devons jamais fermer les yeux sur les élections truquées, les tentatives terroristes du régime iranien même sur le sol européen et les violations des droits humains qui se produisent en Iran chaque jour (…) nous devons cibler directement les dirigeants qui sont responsables en utilisant notre loi européenne Magnitsky. »
Carlo Cottarelli premier ministre intérimaire italien en 2018, et ancien directeur du département des Affaires fiscales du FMI (novembre 2008 – octobre 2013) a déclaré dans son discours au sommet en sa qualité d’’économiste qu’au cours du dernier millénaire, l’Iran a toujours été au centre de la civilisation mondiale. Mais la situation actuelle, épouvantable, qui résulte du régime des mollahs, est douloureuse à regarder, car le peuple iranien connaît des difficultés incroyables, notamment la situation économique et le manque de libertés et de démocratie.
Petre Roman, ancien Premier ministre roumain, a condamné la violation systématique des droits fondamentaux en Iran. Il a fait référence aux récentes élections truquées en Iran et a déclaré: « Vous êtes des combattants de la liberté. Le peuple iranien doit pouvoir exprimer ses revendications. À la suite d’élections qui n’étaient pas libres, un nouveau président est arrivé, qui a commis des crimes contre l’humanité. L’ONU doit mener une enquête juste et approfondie pour faire la lumière sur les faits et les développements ainsi que sur le rôle de Raïssi. » M. Petre Roman a ajouté : « Je respecte sincèrement ceux qui, en Iran, se battent pour la liberté. Je sais ce que signifie la résistance dans une atmosphère aussi difficile de répression. Le temps est venu pour l’Iran de devenir une nation pacifique, d’abandonner la voie de l’agression et d’établir un gouvernement qui respecte la souveraineté populaire. Votre rassemblement a lieu à un moment très crucial. »
John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Présidence des Etats-Unis (2018-2019) évoquant le boycott de l’élection du régime iranien a déclaré : « Si l’on associe ce très faible taux de participation à la montée des protestations en 2019 et 2020, dans tout l’Iran, cela montre à quel point le soutien du régime est fragile et comment, en fin de compte, sa survie dépend des Gardiens de la révolution (répressifs), et non du soutien populaire (…) L’élection de Raïssi, je pense, prouve également que faire des concessions au régime ne changera pas son comportement. L’accord nucléaire, comme nous le savons tous, n’a pas été, en fait, une contrainte sur le désir des ayatollahs d’obtenir des armes nucléaires. Le régime n’a pas cessé de chercher à se doter d’armes nucléaires. Ils restent encore plus déterminés à poursuivre cet objectif. Ils veulent être libérés des sanctions unilatérales américaines, qui ont eu un effet considérable sur l’économie. Mais ils prévoient de faire exactement ce que le régime a fait (en 2015). »
Le sénateur Joe Lieberman a exposé son évaluation de la situation actuelle, à la lumière de l’arrivée de Raïssi à la présidence du régime : « Il ne reste qu’une seule solution, à savoir un changement de régime en Iran. Tout le reste a été essayé. Il est évident que le régime lui-même ne changera pas et que le peuple iranien doit le changer. Toutes les autres solutions permettant de mettre fin à la négation brutale des droits de ses citoyens par le régime, à son soutien au terrorisme et à l’agression dans la région, à son développement d’armes nucléaires et de missiles pour les lancer sur des nations proches et lointaines, la seule ligne de conduite viable qui reste est la résistance et la révolution. Et je n’ai jamais été aussi optimiste quant au fait que le régime iranien est pourri jusqu’à la moelle et qu’il est prêt à tomber. Le peuple iranien souffre.
Ce sont des dirigeants qui dépensent plus d’argent pour eux-mêmes et pour des groupes terroristes étrangers que pour le peuple iranien. Le peuple en a assez. La réalité de l’Iran aujourd’hui ne laisse au peuple qu’une seule option pour une vie meilleure et c’est le changement de régime. Le gouvernement de l’Iran est à son point le plus faible depuis 1979, et l’opportunité d’y mettre fin est à son plus fort. Avec le courage du peuple iranien et le soutien de nous tous dans le monde, il peut y avoir et il y aura bientôt un Iran libre, démocratique et non nucléaire à notre époque. »
Le maire Giuliani a qualifié la nomination de Raïssi, un criminel contre l’humanité, comme un signe de la fragilité du régime, et a déclaré que cela montre « à quel point ce régime est près de s’effondrer ». Il a ajouté que la décision du régime d’installer Raïssi, qui « n’est pas seulement un meurtrier de masse, mais un meurtrier de masse éminent et qui l’admet fondamentalement, est extraordinairement stupide et risquée. »
M. Giuliani a rappelé les complots terroristes du régime contre la Résistance iranienne en Albanie et à Villepinte, en France, et a déclaré : « Ces gens [les responsables du régime] sont des personnes malveillantes et très rusées. Nous avons vu un modèle de ce genre. Nous l’avons vu il y a quelques années lorsqu’ils ont tenté de nous assassiner et qu’ils sont allés jusqu’à inclure du personnel diplomatique iranien dans les groupes qui venaient en France et à Tirana pour nous faire exploser. C’est un signe de désespoir. C’est un signe que les choses évoluent contre eux. »
Il a ajouté : « Vous êtes une obsession pour Khamenei, Raïssi et tous les criminels qui dirigent l’Iran, des criminels de guerre. Ils nous ont prouvé que vous étiez une alternative légitime. Il y a environ un an, Khamenei a déclaré que l’OMPI était le seul groupe qui pouvait réellement nous menacer. Le régime est hors-jeu, et quand il le sera, nous n’aurons pas une situation comme celle que nous avons connue en Irak. Ce qui est prêt, c’est un gouvernement en attente, avec des gens qui ont une grande expertise. Vous êtes prêts à gouverner jusqu’au point où, le plus rapidement possible, il pourra y avoir des élections libres et équitables. »
M. Giuliani a également souligné la réaction hystérique du régime aux remarques courageuses faites plus tôt au sommet par le Premier ministre slovène, en disant que cela montrait simplement le désespoir et la faiblesse du régime.
Secrétariat du Conseil national de la résistance iranienne
Le 12 juillet 2021
Information complémentaires :
Pour la troisième journée du sommet mondial pour un Iran libre, Des personnalités éminentes européennes sont intervenues comme les anciens Premiers ministres d’Italie Matteo Renzi, de Belgique Guy Verhofstadt, d’Irlande Enda Kenny, d’Italie Carlo Cottarelli premier ministre interimaire, de Suède Fredrik Reinfeldt, de Roumanie Petre Roman, et d’éminents partisans de la Résistance iranienne, le maire Rudy Giuliani, John Bolton, le sénateur Joseph Lieberman, le sénateur Torricelli , le juge Mukasey, Louis Freeh, l’ambassadeur Robert Joseph, l’ambassadeur Marc Ginsberg, l’ambassadeur Lincoln Bloomfield, Frances Townsend, James Woolsey former director of CIA, Theresa Payton, ainsi que de nombreux anciens ministres : du Canada, John Baird, ancien ministre des Affaires étrangères, Tony Clement, ancien ministre de l’Industrie, Wayne Easter, ancien ministre de l’Agriculture, Judy Sgro, ancienne ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration ; de France, Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement ; de Finlande, Timo Juhani Soini, ancien ministre des Affaires étrangères ; de Lithuanie, Audronius Ažubalis, ancien ministre des Affaires étrangères ; de Slovaquie Eduard Kukan, ancien ministre des Affaires étrangères ; d’Irlande, Tom Kitt ancien ministre des Affaires étrangères, Lucinda Creighton, ancienne ministre des Affaires européennes ; de Grande-Bretagne Lord Henry Bellingham ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères ; de la République Tchèque Alexandr Vondra ancien ministre de la Défense ; de Pologne Michał Kamiński, ancien Secrétaire d’État aux relations avec les médias à la Chancellerie du Président et actuel vice-président du sénat, et Ryszard Kalisz ancien ministre de l’Intérieur ; d’Albanie Tritan Shehu ancien ministre des Affaires étrangères, Klajda Gjosha, ancienne ministre des Affaires européennes, Mimi Kodheli, ancienne ministre de la Défense ; ainsi que des officiers supérieurs de l’armée des Etats-Unis, le général James Conway, le général Jack Keane, le général Charles Wald ; de hautes personnalités politiques comme Ad Melkert, ancien représentant de la MANUI en Irak, Garry Kasparov champion d’échecs, et Gilbert Mitterrand, président de la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés.
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