Le régime des mollahs a passé des décennies à répandre la diffamation au sujet de la Résistance iranienne. La campagne a complété la répression directe sous forme d’emprisonnement politique, d’attaques contre les manifestations publiques et de meurtres de militants. La violence politique des mollahs n’ayant jamais réussi à endiguer la croissance du soutien populaire à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), les mollahs ont intensifié leur campagne de diabolisation contre le mouvement démocratique.
Malgré les tentatives du régime, celui-ci bénéficie d’un soutien international remarquable. Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) accueille chaque année un rassemblement d’expatriés iraniens, et il est régulièrement fréquenté par une liste diversifiée de partisans issus des milieux politiques, universitaires, de sécurité nationale dans de nombreux pays du monde. La dernière édition de ce rassemblement, qui s’est tenu en juillet, a réuni des dizaines d’orateurs américains et européens, dont des membres actuels et anciens du Congrès et du Parlement.
Nombre de ces orateurs ont tenu à condamner la campagne de désinformation qu’ils considèrent comme une manœuvre désespérée du régime pour ternir l’image de son alternative viable. Certains ont fait remarquer que les allégations contre l’OMPI ont été maintes fois contestées avec succès devant les tribunaux après avoir été diffusées dans les médias occidentaux. L’ancien sénateur américain Robert Torricelli, par exemple, a attiré l’attention sur deux jugements rendus par un tribunal allemand, l’un en mars 2019 et l’autre en juillet 2020, qui ont ordonné le retrait des allégations mensongères concernant l’OMPI dans des articles du Spiegel et du Frankfurter Algemeiner Zeitung.
« Je suis gêné de vous dire que la même chose serait arrivée au New York Times, si nos lois et notre constitution n’étaient pas différentes et si les tribunaux pouvaient entreprendre une telle action aussi facilement », a-t-il déclaré, faisant apparemment mention à un article du Times au sujet de l’OMPI en Albanie.
Comme Der Spiegel et FAZ, le Times a cité les soi-disant « anciens membres » de l’OMPI dans son reportage. Mais ces soi-disant sources sont des agents à la solde du ministère iranien du Renseignement et que beaucoup d’entre eux avaient cherché sans succès à infiltrer le groupe. Les affaires judiciaires allemandes ont établi qu’une source qui avait été présentée de manière erronée comme ayant volontairement quitté le groupe. Des documents de l’OMPI ont montré qu’il avait, en fait, été expulsé parce qu’il était soupçonné d’espionnage.
Bien qu’il puisse être rassurant de penser qu’après avoir été dévoilé, ce plan particulier cessera d’avoir un effet sur la perception internationale, la réalité est que le régime continuera à utiliser son réseau de « journalistes amis », pour poursuivre sa campagne de diffamation contre la Résistance iranienne. Cela est clairement démontré par le fait que certains de ces médias continuent de répéter les allégations des mollahs contre l’OMPI, la qualifiant de groupe terroriste, bien qu’elle ait été blanchie de cette désignation en 2012, suite à de multiples contestations judiciaires démontrant qu’il n’y avait aucune preuve de méfait de la part du groupe.
Des rapports caducs et inexacts continuent d’être parfois cités de manière malveillante par les médias Occidentaux afin de maintenir en vie la désinformation propagé par le régime. Cela s’appliquera sans aucun doute aux sujets des textes publiés dans le Spiegel et le Times, même si des exemples antérieurs ont été retirés de ces deux publications. Après tout, ces deux publications ont déjà été largement citées dans les médias officiels iraniens. Et avec le soutien de sources soi-disant réputées, les rapports des médias officiels du régime sont repris par des réseaux au-delà des frontières de l’Iran, et finalement recyclés dans des publications majeures aux États-Unis et en Europe.
Le cycle se répétera jusqu’à ce que les journalistes honorables commencent à honorer leurs engagements et à rejeter les informations qu’ils reçoivent du régime et de ses agents sur l’opposition iranienne. Un tel scepticisme professionnel a toujours été impératif en ce qui concerne l’OMPI et le régime des mollahs.
En janvier 2018, l’Iran a été le théâtre d’un soulèvement de masse contre la dictature théocratique, et le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, a reconnu que l’OMPI avait «prévu depuis des mois » de faciliter ces protestations et de populariser des slogans inhabituellement provocateurs comme « A bas le dictateur ». Le mouvement national a été largement réprimé à la fin de ce mois, mais il est réapparu à une échelle encore plus grande en novembre 2019. Dans l’intervalle, Khamenei et d’autres hauts responsables ont lancé de nombreux avertissements à leurs partisans sur la menace que l’OMPI représentait pour leur maintien au pouvoir.
Aujourd’hui, le soulèvement de novembre reste un souvenir récent, tout comme la réaction de panique du régime, qui a tué 1 500 manifestants pacifiques. Avec le temps, les manifestations provoqueront certainement un autre déferlement d’exigences populaires de changement de régime. Et en attendant, on peut compter sur Téhéran pour intensifier sa campagne de diffamation contre la Résistance iranienne qui pourrait jouer un rôle de premier plan lors du prochain soulèvement et pour jeter les bases du gouvernement démocratique.
L’engagement de l’OMPI en faveur de la démocratie fait certainement partie des éléments qui ont été remis en cause par la propagande et la désinformation émanant du ministère iranien des Renseignements. Mais comme l’a fait remarquer l’ancien ambassadeur américain Lincoln Bloomfield dans son discours à la conférence de juillet du CNRI, cet engagement a été cohérent, sans équivoque et sans faille.
Réfléchissant à son expérience et à son enquête sur l’OMPI avant son retrait de la liste du terrorisme du Département d’État, Bloomfield a déclaré : « Plus j’ai cherché, plus j’ai trouvé que l’histoire de ce groupe … a été effacée. Elle a été entièrement déformée. L’OMPI que j’ai connu prônait la démocratie et la liberté de réunion, la liberté d’expression et la pratique de l’Islam qui est conforme à la vie moderne, et non pas de suivre un abus grotesque de la foi religieuse pour soutenir la tyrannie politique. »
L’organisation qu’il a décrite est une organisation que toute nation démocratique moderne soutiendrait ouvertement si ses calculs politiques n’avaient pas été faussés par des décennies de propagande et de diffamation. Alors que le peuple iranien a montré son désir de changement de régime, et que les responsables du régime reconnaissent le rôle de la Résistance iranienne dans la réalisation du changement de régime, les médias mondiaux doivent se purger des fausses déclarations et de la désinformation qui en sont venues à dominer le débat sur la Résistance démocratique iranienne. Ceux qui ont publié de faux rapports sur l’OMPI dans le passé devraient honorer leurs engagements et se ranger du côté du peuple iranien, plutôt que de se précipiter pour aider le régime des mollahs.
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