Ronaghi est un défenseur des droits humains et de la liberté d’Internet. Il a passé plusieurs années en prison pour ses activités pacifiques. Les autorités n’ont pas encore réagi aux informations faisant état de son arrestation.
Entre-temps, son frère, Hassan Ronaghi, a indiqué hier sur Twitter : « Mon frère n’a pas donné signe de vie depuis le matin où il a quitté la maison. Certains amis ont dit qu’il a été contacté plusieurs fois par un numéro masqué ».
« Quoi qu’il arrive à Hossein, le bureau du guide suprême, les pasdarans et le pouvoir judiciaire sont responsables », a-t-il ajouté.
Majid Tavakoli, un activiste civil, a également tweeté hier qu' »il n’y a aucune nouvelle d’Hossein Ronaghi depuis ce matin et sa famille et nous (ses amis) sommes inquiets. »
Il a ajouté : « Hossein est un héros qui a travaillé dur pour la liberté de l’Internet au cours des deux dernières décennies. Il a toujours été la voix du peuple avec courage. Il s’est battu pour la démocratie, les droits humains et un Iran libre. »
Dans son dernier message Twitter publié mardi, le militant des droits humains, M. Ronaghi a critiqué « le projet de loi pour la protection des droits des utilisateurs du cyberespace » qui augmenterait considérablement la capacité des autorités iraniennes à censurer et à surveiller les activités sur Internet en Iran. Il a déclaré que le projet de loi proposé était fondé sur « l’opinion et les souhaits » du Guide suprême du régime.
Les forces du régime ont arrêté Hossein Ronaghi Maleki à Malekan, dans la province d’Azerbaïdjan oriental, le 13 décembre 2009, pour ses activités liées aux manifestations pacifiques qui ont suivi l’élection de 2009.
En septembre 2010, à l’issue d’un procès inéquitable devant la section 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, au cours duquel il n’a pas pu voir son avocat, la justice iranienne a condamné Hossein Ronaghi Maleki à 15 ans d’emprisonnement pour ses activités pacifiques, notamment pour des articles qu’il avait publiés sur son blog, 14 Tir. Dans celui-ci, il utilisait le pseudonyme de Babak Khorramdin (nom d’un leader révolutionnaire perse légendaire du XIXe siècle). Lors du procès, il a déclaré au juge qu’il avait été torturé en détention. Mais celui-ci lui a répondu qu’il l’avait « mérité ». En novembre 2010, sa condamnation a été confirmée par la branche 54 de la cour d’appel de Téhéran. Toutefois, il a été informé en juin 2015 que sa peine avait été ramenée à 13 ans.
Pendant son emprisonnement, le militant des droits humains a subi des pressions physiques et mentales pour faire de faux aveux.
Source : Iran HRM
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