Des milliers d’enseignants et d’éducateurs épris de liberté à Téhéran et dans au moins une centaine d’autres villes d’Iran, sont à nouveau descendus dans la rue le samedi 19 février 2022, malgré les dispositifs de sécurité renforcés. Lors de ces manifestations, qui ont eu lieu devant le parlement des mollahs dans la capitale, et devant les rectorats en banlieue et en province, les enseignants ont exigé la libération de leurs confrères emprisonnés.
Les manifestations enseignantes se sont déroulées à Téhéran et dans de nombreuses autres villes, dont Chiraz, Kermanchah, Yazd, Shazand-e-Arak, Sanandaj, Langroud, Ahwaz, Behchahr, Khorramabad, Tabriz, Kerman, Racht, Hamedan, Shoush, Lande, Machad, Kouhdacht (Lorestan), Ardebil, Bouchehr, Shoushtar, Khorramchahr, Shahrekord, Ispahan, Qirokarzine, Zarrine Dacht, Semirom, Lahidjan, Oroumieh, Javanroud, Marivan, Saqez, Sardacht, Zivieh, Ilam, Amol, Babol, Sari, Babolsar, Andimeshk, Baghmalek, Gatchsaran, Zahedan, Zandjan, Najafabad, Yassouj, Qorveh, Chalous, Bojnourd, Zabol, Miandoab, Qazvine, Izeh, Shahinshahr, Delfan, Shirvan, Aran-o-Bidgol, Qasr-e-Shirine, Islamabad-e-Gharb, Harsine, Rezvanshahr, Boroudjerd, Aleshtar, Kazeroun, Mamasani, Kamyaran, Shazand, Karadj, Darrehshahr, Qom, Darab, Thalas Babajani, Bijar, Abdanan, Nichapour, Firouzabad (Fars), Lamard et Gorgan.
Les manifestants ont scandé des slogans tels que : « Raïssi, Qalibaf, c’est le dernier message, le mouvement enseignant est prêt au soulèvement », « libérez les prisonniers politiques », « libérez les enseignants emprisonnés », « les enseignants en prison de Téhéran au Khorassan », « les enseignants préfèrent la mort à l’humiliation », « les enseignants sont conscients et rejettent la discrimination », « le gouvernement trahit, le parlement soutient », « Promesses vides, justice vide », « A bas les menteurs » , « jamais nation n’a connu autant d’injustice », « enseignants levez-vous pour éliminer la discrimination » et « on ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas obtenu nos droits ».
Les forces répressives dans de nombreuses villes, dont Téhéran et Karadj, ont bloqué les rues menant au lieu de rassemblement. Les agents ont arrêté ceux qui voulaient rejoindre les manifestants, confisquant leurs téléphones. Ils ont aussi tenté d’empêcher les enseignants de se regrouper et les gens et les lycéens de les rejoindre. À Karadj, des enseignants ont été frappés et arrêtés. À Racht, des manifestants ont été emmenés à l’intérieur du rectorat et les gens ont été empêchés de les rejoindre.
Les enseignants ont averti dans leur résolution finale que si la mise à niveau des pensions n’est pas faite et que le gouvernement et le parlement poursuivent le pillage du Fonds de réserve des enseignants, si les enseignants emprisonnés ne sont pas libérés, si les licenciements ne sont pas arrêtés, si les peines contre les enseignants ne sont pas annulées et si convocations des syndicalistes et les procès continuent, ils poursuivront leurs protestations sous des formes différentes et plus larges.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué les enseignants libres qui ont une fois de plus manifesté à travers le pays avec le slogan « c’est le dernier message, le mouvement enseignant est prêt au soulèvement ». Elle a déclaré qu’aujourd’hui les enseignants protestataires de Chiraz donnent à des millions d’élèves une leçon de liberté avec le slogan « enseigne la liberté, c’est la leçon du jour ». Elle s’est félicitée que les enseignantes à travers le pays attisent les flammes du mouvement en résistant à la répression et à l’arrestation des manifestants. Elle a ajouté que tant que ce régime sera au pouvoir, la discrimination, la pauvreté et la corruption continueront à se propager. Le seul moyen est de mettre fin à la tyrannie religieuse, d’instaurer la démocratie et la souveraineté populaire. La répression du régime ne sera jamais plus forte que la solidarité et le soulèvement du peuple iranien pour la liberté.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 19 février 2022
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