Selon le verdict rendu par la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Mahshahr, la justice iranienne a condamné Farzaneh Ansarifar à quatre ans et six mois de prison pour « complot contre la sécurité nationale et propagande contre l’État. »
Si le verdict est confirmé, elle devra purger une peine de trois ans et six mois de prison, conformément à l’article 134 du Code pénal islamique, qui permet aux accusés de ne purger que la peine la plus longue dans les cas de condamnations multiples.
Le 16 novembre 2019, les forces de sécurité ont tué Farzad Ansarifar, un ouvrier du bâtiment de 27 ans, lors d’une manifestation contre l’augmentation du prix de l’essence dans la ville de Behbahan, dans la province du Khouzistan. Il a reçu une balle derrière la tête.
Plus de 1500 hommes, femmes et enfants ont été tués lors des manifestations.
La première branche du tribunal révolutionnaire de Mahshahr avait déjà examiné le cas de la soeur du manifestant assassiné, Farzaneh Ansarifar, le 8 novembre 2021.
La justice l’a poursuivie pour avoir demandé justice pour son frère, Farzad.
Les forces de sécurité l’ont arrêtée lors d’une manifestation pacifique à Behbahan le 16 juillet 2020. Elles l’ont ensuite transférée à la prison Sepidar d’Ahwaz et libérée temporairement sous caution le 24 juillet 2020. En tant que membre des familles des victimes du soulèvement de novembre 2019, le régime clérical fabrique un dossier contre elle.
Amin Ansarifar, le père de Farzaneh, est arrêté le samedi 19 février 2022, après son témoignage devant le tribunal populaire de Londres, connu sous le nom de tribunal Aban, qui enquête sur la répression du soulèvement de novembre 2019.
Un jour après l’arrestation de son père, les forces de sécurité ont arrêté son frère, Arman. Farzaneh s’informait de leur situation lorsque des agents de sécurité du bureau du procureur de Behbahan l’ont battue, le 21 février 2022
L’ancien prisonnier politique Arash Sadeghi a tweeté que le corps de Farzaneh Ansarifar était visiblement meurtri, et qu’elle avait été blessée à l’épaule.
Les autorités du régime iranien ont intensifié la pression sur les familles des victimes de novembre 2019.
Source : Iran HRM
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