Une source bien informée à l’intérieur de la prison a indiqué que Mme Aryani avait récemment été privée des petits privilèges accordés aux prisonnières pour leur participation aux activités culturelles de la prison, notamment la bibliothèque et le théâtre. Elle s’est élevée contre cette mesure et avait l’intention de rencontrer le chef de service, mais elle a été battue par plusieurs détenues ordinaires.
Iman Soleimani, l’avocat de Yasaman Aryani, a déclaré : « À la suite de cet incident, le père de Yasaman Aryani et moi-même nous sommes rendus aux services d’application des peines, mais nous n’avons pas été autorisés à y entrer. »
Mme Aryani avait été arrêtée pour la deuxième fois le 10 avril 2019 et incarcérée au centre de détention de Vozara, à Téhéran. Elle et sa mère, Monireh Arabshahi, qui avait été arrêtée le lendemain de sa fille, ont été enfermées au quartier 5 de la prison de Qarchak à Varamine.
Le 13 août 2019, le tribunal révolutionnaire les a condamnées à 16 ans de prison pour « complot contre la sécurité nationale », « propagande contre l’État » et « incitation à la corruption et à la prostitution. »
La Cour de révision a par la suite commué la peine de cette mère et de cette fille en 9 ans et 7 mois de prison chacune.
La prisonnière politique Yasaman Aryani a été transférée de la prison d’Evine à la prison de Katchoui à Karadj le 22 octobre 2020, avec sa mère.
Contexte
Yasaman Aryani, 25 ans, a été arrêté avec plusieurs jeunes militants des droits civiques lors des manifestations d’août 2018 et emprisonnée à Qarchak.
Après une période d’incertitude dans cette prison, elle a été condamnée à un an pour « trouble à l’ordre public » et transférée à la prison d’Evin.
Lors de son arrestation, elle a publié une vidéo depuis l’intérieur du fourgon de police et a annoncé son nom et les personnes arrêtées avec elle. Yasaman Aryani a été arrêtée alors qu’elle aidait une autre femme agressée par la police devant le théâtre municipal.
Après sa sortie de prison le 13 février 2019, la militante des droits civiques a annoncé que sa libération avec amnistie n’était qu’un simulacre de la part du gouvernement. Après sa libération, elle et Saba Kord Afshari ont dénoncé dans une interview des conditions de détention et des crimes commis contre les détenues.
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