vendredi 18 février 2022

Les sanctions contre l’Iran en matière de droits humains ne doivent pas être levées pour parvenir à un accord nucléaire

 CSDHI – Dans une déclaration commune publiée aujourd’hui, neuf organisations de défense des droits humains, dont le Centre pour les droits de l’homme en Iran (CHRI), ont exhorté les gouvernements qui négocient la reprise de l’accord nucléaire avec l’Iran à ne pas lever les sanctions relatives aux droits humains imposées à la République islamique. Cela inclut le maintien des sanctions contre le président iranien Ebrahim Raïssi pour ses violations flagrantes des droits humains.

Ne pas sacrifier les droits humains en Iran

« Nous ne pouvons pas sacrifier les droits humains sur l’autel des négociations nucléaires avec la République islamique », a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif du CHRI.

« Les autorités iraniennes ont insisté pour que les droits humains ne fassent pas partie des négociations nucléaires dès le premier jour. Il est plus qu’hypocrite de leur part d’insister maintenant pour que les sanctions relatives aux droits humains soient levées afin de reprendre le JCPOA », a ajouté M. Ghaemi.

Ne pas lever les sanctions contre l’Iran en matière de droits humains

Vous trouverez ci-dessous la déclaration et la liste des signataires.

Nous, les organisations des droits humains et de la société civile soussignées, appelons les gouvernements engagés dans les négociations nucléaires avec l’Iran à ne pas lever les sanctions relatives aux droits humains imposées à la République islamique d’Iran. Ces sanctions ont été imposées en raison des violations flagrantes des droits par le gouvernement iranien. Ces violations comprennent la criminalisation de la dissidence pacifique, l’emprisonnement, la torture et l’exécution de dissidents pacifiques, de militants et d’autres défenseurs des droits humains, ainsi que l’assassinat de manifestants pacifiques, parmi de nombreuses autres violations des droits humains.

De même, les sanctions relatives aux droits humains imposées au président iranien Ebrahim Raïssi ne doivent pas être levées. Il est l’auteur de graves violations des droits humains qui s’étendent sur des décennies. En font partie intégrante, celles qui atteignent le niveau des crimes contre l’humanité. Il a personnellement participé à des « commissions de la mort ». Celles qui ont envoyé à la mort, par des exécutions extrajudiciaires de masse, des milliers de prisonniers déjà jugés et purgeant leur peine de prison.

La levée des sanctions enverrait un message dangereux aux gouvernements autocratiques et répressifs du monde entier

Compte tenu de la crise d’impunité qui prévaut en Iran pour les graves violations des droits humains et les crimes de droit international, permettre la levée des sanctions en matière de droits humains pour des raisons d’opportunité politique enverrait un message dangereux aux gouvernements autocratiques et répressifs du monde entier. Cela signifierait que la communauté internationale fermera les yeux sur les violations des droits humains lorsque d’autres intérêts sont en jeu. La levée des sanctions relatives aux droits humains imposées au président Raïssi, quant à elle, indiquerait que les chefs d’État peuvent commettre de tels crimes en toute impunité.

Alors que les négociations sur la reprise du Plan d’action global conjoint (JCPOA) entrent dans une phase décisive, nous demandons instamment à toutes les parties négociant avec la République islamique de continuer à défendre les droits humains et le droit international des droits humains, en tant que domaine de préoccupation également prioritaire, indépendamment des exigences politiques.

Les signataires

Centre pour les droits de l’homme en Iran

Abdorrahman Boroumand Centre pour les droits de l’homme en Iran

Justice pour l’Iran

Centre de documentation sur les droits de l’homme en Iran

Activistes des droits de l’homme en Iran

United for Iran

Fondation Siamak Pourzand

Association pour les droits de l’homme du peuple azerbaïdjanais en Iran

Association des droits de l’homme du Kurdistan-Genève

Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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